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X+Y… et elle nous parle Maths L’Editorial de Titus FOLLY

X+Y… et elle nous parle Maths    L’Editorial de Titus FOLLY

Une thèse en mathématiques qui fera date a été défendue à l’Institut des mathématiques de Porto-Novo ( Dangbo). Aux confluents des sciences exactes, chose très rare, c’est une jeune dame qui a déterminé des inconnues et factorié des identités remarquables. Dans l’exercice de L’Editorial du jour, nous faisons un arrêt sur cet instant qui honore la femme au haut sommet des sciences exactes.

« Influences des types d’aérosols atmosphériques sur l’énergie solaire disponible au Cameroun », tel est l’intitulé de cette thèse de doctorat.

Cette dernière a été défendue par notre notre compatriote africaine du Cameroun, Yaulande Alotse Douanla. Elle a été élevée au grade de docteur en mathématiques après sa soutenance de thèse sanctionnée par une mention très honorable avec les félicitations du jury.

En contemplant les signes des temps ( soutenance qui a eu lieu le 8 mars dernier, Journée internationale de la femme), on peut fractionner ce rendez-vous intellectuel et académique avec la problématique Sciences/ Femme en plusieurs parts structurel et psychologique.

En effet, dans les sciences exactes, les étudiantes sont encore dans les marges étroites. Si le flanc structurel ne dépend pas des apprenantes (nous y reviendrons), sur le plan psychologique, la détermination et l’abnégation sont impératives pour ne pas être en déphasage avec les fondamentaux des sciences exactes et ne retourner à la masure des parents.

FENÊTRE

Sous l’ombrelle des sciences et des tutelles académiques, l’apprenante doit elle-même opter pour de grandes touches pour rassembler les cristaux. En somme, il faut un don de soi pour surmonter les fragilités personnelles, les clichés et autres pesanteurs sociologiques.

Si Yaulande Douanla a pu finir son cycle avec brio, elle a dû réduire ou camoufler des formes et des comportements. «C’est à ce prix qu’on peut manger le sucre», disait Candide dans « Candide » de Voltaire.

Sur le plan structurel, on ferme la parenthèse des devoirs étatiques antérieurs non accomplis. C’est le moment d’espérer une bonne sociogenèse capable d’inverser la faible capacité à encadrer et accompagner les apprenantes en sciences exactes.

Maintenant que l’Etat béninois fait des sciences une priorité, il doit alors s’appesantir sur un travail scientifique spécifique pour inverser sa faible capacité à promouvoir et accompagner les étudiantes en sciences exactes.

Ce travail scientifique doit allier détection (à partir des aptitudes au laboratoire) sans oublier les autres phases primordiales comme le suivi et l’accompagnement.

A partir de cette thèse de Yaulande Douanla, il faut saisir cette opportunité pour mieux endiguer les agressifs-hostiles de la présence des femmes dans les sciences exactes.

Site www.lafriqueenmarche.info du 14 mars 2023 No 378

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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