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Voici « le petit marteau rouge »L’Editorial de Titus FOLLY

Voici « le petit marteau rouge »L’Editorial de Titus FOLLY

On peut éviter la distribution des balafres funèbres de la part de nos sociétés de transport. Pour cela, il est impérieux que ces dernières sensibilisent leurs passagers sur un instrument très visible, mais dont la majorité ignore l’importance. Et si on parlait dans l’exercice de L’Editorial du jour de cet instrument qui doit nous éviter les drames comme celui du 29 janvier dernier à Dassa?

Dans un bus, il y a un endroit où c’est écrit : « issue de secours ». Là, se trouve un « petit marteau rouge » en plastique avec des bouts en fer pointus.

Ce marteau sert à briser la vitre de secours spécialement conçue. Cette vitre est brisée facilement par un coup dudit marteau en cas de de psychodrame.

IMPORTANT POUR…

Les Béninois en majorité voient ce marteau dans les transports en commun comme un objet d’esthétique sans en connaître l’importance.

On ne connait ni les issues de secours ni le « marteau rouge » pour le geste utile. Les vidéos relatives au drame de Dassa démontrent à suffisance que les passagers du ce bus n’ont aucune notion du « marteau rouge » pour s’échapper face à la furie des flammes.

Le marteau rouge

Au Ghana à côté, c’est une tradition. Avant le démarrage du bus, les us et coutumes exigent qu’un agent de la compagnie y entre. Il va vers les issues de secours pour une simulation et inculque le guide pratique aux passagers surtout ceux qui sont assis à côté des issues de secours.

Un responsable de compagnie que j’ai interrogé hier sur leur négligence par rapport au marteau a laissé entendre qu’il y a un aspect psychologique qu’il faut prendre en compte. Selon lui, cette pratique est tombée en désuétude, car les passagers pensent que vous les prédisposez à l’accident.

Son explication n’est pas convaincante, car c’est mieux de prévenir que de s’acclimater avec l’oraison funèbre à la Périclès pour tenter de maîtriser l’équilibre des ressorts après chaque drame comme celui de Dassa.

Désormais, les compagnies de transport qui arpentent notre pays doivent revenir aux fondamentaux du « marteau rouge ». Ce dernier doit nous aider à inverser la tendance des accidents de masse sur nos routes.Les errements ont assez duré.

Les compagnies de transport et les passagers doivent accepter l’acte fondateur d’une nouvelle dynamique. On ne peut plus négliger pour longtemps cette approche essentielle du « marteau rouge ».

Site www.lafriqueenmarche.info du 31 janvier 2023 No 340

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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