Vincent Foly/Dieudonné Lokossou : inséparables jusqu’à la mort

Vincent Foly, le journaliste de renom, ci-devant directeur de « La Nouvelle Tribune » est décédé le 3 septembre 2021. Ce jour, dimanche 3 septembre 2023 marque le 2 ème anniversaire de sa disparition. Des proches de Vincent comme nous avions décidé d’honorer dorénavant Vincent Foly et Dieudonné Lokossou. Pourquoi avions-nous opté pour un tel choix?
Dans la foulée de la disparition de Vincent Foly est survenue celle du célèbre syndicaliste, ex SG/CSA, Dieudonné Lokossou. C’était le 6 septembre 2021 donc 72 heures après Vincent.
En effet, ces deux icônes des causes républicaines ont été malades fin août 2021 dans les reflets des nombreuses séances préparatoires de la reprise du journal « La Nouvelle Tribune » au terme de sa suspension injuste.
En dépit de son état de malade, Dieudonné Lokossou était encore au four et au moulin au chevet de son frère Vincent avant d’être lui-même immobilisé et « grabataire ».
Au finish, Vincent a succombé au Covid-19 à Allada, le 3 septembre 2021. Son ami de tous les jours a quant à lui rendu l’âme le 6 septembre 2021 à Cotonou, de Pneumonie.
Si le rapprochement de ces deux dates de décès n’ont pas interpellé la conscience des proches que nous sommes, l’inexactitude de la science a commencé par nous accabler.
Même si nous admettons que Vincent est mort de Covid-19 et qu’il ait contaminé Dieudonné Lokossou, comment justifier les symptômes de Pneumonie qui ont donné la mort à l’ancien SG/CSA ? La logique scientifique et médicale recommande que le journaliste et le leader des travailleurs décèdent de Covid-19 ou tous deux succombent de Pneumonie.
Ce ne fut pas le cas Chacun d’eux a fait sa course de 110 m haie vers les cèdres de l’Orient Éternel dans le couloir de son mal. Sujet sensible ? Interrogation légitime ? Cependant, et malgré la douleur, on est serein.
TRÈS LIÉS DEPUIS
Vincent et Dieudonné étaient dans une fraternité agissante indéniable. Frères depuis depuis leur jeunesse et après dans la vie active. quand Vincent est revenu de Côte d’Ivoire, la fraternité a connu un regain. Vincent faisait régulièrement ses quartiers à la Direction générale de la Sonacop où Dieudonné Lokossou avait son bureau administratif. Après, ce fut le même scénario quand Dieudonné Lokossou a regagné la Bourse du travail en tant que SG/CSA. Et dans la réciprocité de la fréquentation, Dieudonné Lokossou était également très régulier au siège social du journal » La Nouvelle Tribune » à Ste Rita à Cotonou. A la rédaction, Vincent mon cousin m’a plusieurs fois fait attendre au profit de son frère.
Dans ce que Vincent a qualifié de : « Mon légitime combat pour mon journal», allusion à son opiniâtreté à arracher son canard au comble des manœuvres, la partition de Dieudonné Lokossou pour cette victoire sur les forces du mal a été très déterminante.
Au tribunal, lors du procès intenté par Vincent suite à la suspension de son canard, Dieudonné Lokossou était toujours à la première loge lors des audiences. Ce qui suscitait l’admiration du collectif des avocats du journal, collectif présidé par Me Robert Dossou.
Quand la suspension a été levée et que le chronogramme de reprise du journal établi, la fréquentation était devenue quasi-quotidienne jusqu’à leur maladie concomitante puis leur mort en 72 heures.
Aujourd’hui, nous proches de ces illustres combattants de la liberté de presse et syndicale avions compris qu’il faut dorénavant célébrer leur disparition dans une synergie d’action.
Titus Longin FOLLY
Site www.lafriqueenmarche.info du 3 septembre 2023 No 486