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Vie des institutions/ Démission de Djogbénou : réactions de deux ex conseillers de la Cour constitutionnelle 

Vie des institutions/ Démission de Djogbénou : réactions de deux ex conseillers de la Cour constitutionnelle
Après cette démission, quelle grille de lecture peut-on en faire? Deux anciens conseillers apprécient.
« Ce départ de Joseph Djogbénou est légal selon la loi organique de la Cour et le règlement intérieur de l’institution…», a laissé entendre un ancien conseiller à ladite Cour. On ne peut donc lui reprocher d’avoir démissionné si les textes le prévoient.
C’est légal, mais….
Un autre ex conseiller ajoute : « C’est une question de convenances personnelles ou d’opportunités . Dans l’un ou l’autre, seul le président Djogbénou peut faire valoir son libre arbitre…».
Notre interlocuteur poursuit son décryptage sémantique. Pour lui, l’expression « convenances personnelles » renvoie souvent à une mauvaise ambiance de travail.
Quant aux « opportunités », l’intéressé, en son âme et conscience apprécie s’il a fini de « fouetter tous les chats ». Ce qui lui permet de décider de mettre le cap sur un autre flanc professionnel ou républicain.».
«Entre les « convenances personnelles » et les « opportunités », Joseph Djogbénou est-il sur quel flanc ? », ai-je voulu savoir.
L’expert a déclaré : « On voit souvent Joseph Djogbénou et ses pairs en intelligence lors des audiences de la Cour. On peut prendre le risque d’exclure le cas de figure de la mauvaise ambiance de travail pour donc privilégier la thèse de la quête d’opportunités…».
« C’est humain que Joseph Djogbénou ait eu de nouvelles ambitions sans avoir fini son mandat à la Cour.», a-t-il fait également savoir.
A la question de savoir s’il ne faut pas cependant regretter cette démission quand on se réfère à sa désignation par Adrien Houngbédji, alors président de la 7ème législature, notre conseiller dit avec humour : « Mon cher, la vie est aussi une question de rythme cardiaque… »
Propos recueillis par Titus FOLLY
Site www.lafriqueenmarche.info du 12 juillet 2022 No 233

Bénédicte DEGBEY