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« Une semaine en prison » L’Editorial de Titus FOLLY

« Une semaine en prison »   L’Editorial de Titus FOLLY

Reckya Madougou, Joël Aïvo, loi d’amnistie, mise à disposition de tout le personnel de la prison de Missérété…tels sont quelques faits saillants projetés sur les flancs de l’actualité de cette semaine qui vient de finir. Mais avant, saluons dans l’exercice de L’Editorial du jour, l’initiative du Collectif populaire Actions pacifiques (AcPa), qui dans une démarche prémonitoire, a initié du 20 au 26 mars dernier, une semaine pour les détenus politiques.

AcPa avec Lazare Hounsa et tous les autres précurseurs, a-t-il eu raison d’avoir eu cette initiative ? A l’annonce de cette dernière, l’opinion n’était guère enthousiaste.

Cependant, dès le 1er jour et après, il faut noter la pertinence des thématiques quotidiennes, une pertinence qui s’est greffée à l’actualité relative à certains opposants politiques.

Sans les laudes ( que les catholiques m’en excusent), le cas de Reckya Madougou désormais à l’isolement a donné une plus-value à cette communauté de communication de l’AcPa.

ENTRE OMBRE ET LUMIÈRE

Mieux, ce Collectif populaire a frappé un grand coup vendredi dernier. Alors que son initiative montait en puissance, le parti « Les Démocrates » a annoncé une loi d’amnistie à l’endroit des détenus politiques et des exilés. Avec cette annonce de loi d’amnistie, on a eu droit aux reflets d’une partie des législateurs sur le sort des détenus politiques.

L’avantage, c’est que ces parlementaires sont des interlocuteurs contextuels au sort des détenus qui n’est pas totalement internalisé par le pouvoir de la « Rupture ».

La loi d’amnistie, loin de manoeuvres qui vendent le rêve permettra à la classe politique béninoise de rompre avec le temps des martyrs. C’est aussi la capacité de montrer la voie à certains acteurs politiques de ne plus être déterminés pour clouer d’autres du fait des rapports de forces.

En outre, loin de l’enfermement ou de la sélection des faits les plus percutants, l’AcPa a eu droit aux récits qui ne modifient pas les discours. Le relèvement de tout le personnel de la prison civile de Missérété, apporte toujours de l’eau au moulin de l’AcPa.

On reprocherait à ces « arbitres » et non « gardiens »d’avoir été guidés par des mobiles de compassion ou de solidarité étrange à l’endroit des détenus de cet établissement.

Au bout du rouleau, durant une semaine, l’AcPa a réussi à parler d’aspects structurels et conjoncturels de la logique victimaire spécifique. Mieux, il a mis en exergue, la marche pour un nouvel ordre humanitaire pour les détenus politiques.

C’est un pari bien gagné au-delà des attentes.

Site www.lafriqueenmarche.info du 27 mars 2023 No 388

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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