Une femme à saluer L’Editorial de Titus FOLLY

A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
Georges Weah, le président sortant et défait lors de la présidentielle du 14 novembre dernier a reconnu sa défaite. Son élégance dans la défaite a été saluée par tous. Cependant, derrière le rideau, une femme libérienne a été intraitable. Dans l’exercice de L’Editorial du jour, et si on rendait une fière chandelle à cette femme exceptionnelle ?
Elle s’appelle
Davidetta Browne Lansanah. Elle est la présidente de la Commission nationale des élections (NEC).

Il faut évoquer son nom, car depuis longtemps en Afrique, en matière d’organisation de présidentielle crédible et transparente, l’Afrique n’a plus eu un responsable de cette envergure. Au Libéria, la présidente de la NEC a su exorciser le mal endémique de la triche électorale et des tripatouillages.
PERSONNALITÉ COMME…
Davidetta Browne Lansanah durant toute sa mission de préparation, d’organisation de scrutin, de dépouillement, de centralisation, d’annonce de tendances de résultats… n’a pas eu une personnalité compromettante. Il ne peut en être autrement, car elle dégageait une suffisance d’intégrité.
Conséquence, sous ses ailles, la NEC n’a pas cafouillé en ce qui concerne le respect des textes fondamentaux.
Sous sa férule, les ordres ne venaient pas de la présidence de la République, marraine de sa promotion à qui il faut à tout prix témoigner une certaine gratitude.
En effet, si le président Weah a été contraint de jeter l’éponge, en vérité, la patronne de la NEC n’a pas permis d’enfoncer les lignes avant et arrières de son institution.
…MOT D’ORDRE
Sous sa direction, elle a réussi à éviter les manigances et égarements diffus et sibyllins.
Sous sa coupole, les autres membres de la NEC n’ont pas eu le courage de surfer sur leur casernement politique. Avec Davidetta Browne Lansanah, il y a eu une dynamique qui inspire une élection crédible et transparente.
Ces derniers temps en Afrique, nos narines ont été tellement enrhumées par la violation des principes.
On a vu en Sierra Leone, au Nigeria, au Kenya, au Zimbabwe, au Gabon…comment les responsables en charge de l’organisation des scrutins ont tissé la fragilité par leur proximité politique avec le pouvoir sortant.
Après ce changement de cap au Liberia, peut-on espérer la fin d’élections d’importation depuis la présidence de la République ?
On ne peut nier la ténacité irréversible des tenants de manoeuvres de triche au profit des présidents africains sortants.
Mieux, on ne saurait ignorer les risques encourus par celles ou ceux qui tiennent aux principes.
Après le Libéria, il urge de continuer de rompre le cycle d’élections truquées par les tricheurs irréductibles en Afrique.
Site
www.lafriqueenmarche.info du 20 novembre 2023 No 534
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».