Padonou, un très bon ministre s’en va. L’Editorial de Titus FOLLY

Padonou, un très bon ministre s’en va.
L’Editorial de Titus FOLLY
Jijoho Padonou, l’ancien ministre sera inhumé ce jeudi 25 août 2022 à Porto Novo. Nous saluons dans l’exercice de L’Editorial du jour, la mémoire de ce médecin exceptionnel et grand commis de l’Etat.
Que retenir de Jijoho Padonou qui rejoint ce jour l’Orient éternel?
Il a été nommé ministre à un moment où au Bénin, on faisait du business avec la notion de responsabilité.
Mieux, il a pris fonction à l’heure où le contrat de vassalité à la manière du comte de Flandre avait de la substance dans le rite politique.
Sur le premier flanc, le nom Jijoho Padonou a été un nom magique qui a traversé la conscience de bon nombre de compatriotes.
En effet, en assumant la charge de ministre de l’Education sous Kérékou II, il a été l’expression d’une fierté qui se dessinait chaque jour derrière l’avenir des générations futures. Pour nous qui avions eu la chance d’avoir été dans sa proximité intellectuelle, la rigueur de ce médecin envers sa propre personne, était l’une des clés pour une bonne grille de lecture. Cette personnalité emblématique tenait tellement à sa charge républicaine comme si c’était des prunelles.
Avec un parfum…
Sur le plan politique, Jijoho Padonou officiait à cette période avec le pennon du parti NCC de Albert Tevoédjrè. Et qui dit NCC, dit PRD de Adrien Houngbedji dans la riposte.
Ces deux formations politiques qui étaient dans une adversité viscérale pour le contrôle de Porto-Novo, géminaient des larmes parsemées de désespoirs. Cependant, à l’appel du refrain émotionnel de l’hymne national, le ministre Padonou était l’un des éléments de la zone tampon.
Sur le plan professionnel, le médecin avait une trempe si pointue qui lui permettait de flageller les ennuis de santé de nombreux Béninois et de tracer des sillons pour leur rétablissement. Et c’est ici que personnellement, nous sommes devenus amis. En effet, feu Modeste Ahlinvi, rédacteur en chef du journal L’Aurore a subi une intervention chirurgicale, le vendredi 23 juillet 1999. Docteur Padonou me fit le privilège de révéler le pronostic vital. «Titus, ton ami ne survivra pas. La maladie était en phase terminale…», me dit-il sans ambages. Le dimanche 25 juillet 1999, mon confrère rendit l’âme.
…adieu cher docteur
On ne peut finir ce témoignage sans parler du ministre Jijoho en matière de vécu citoyen.
Illustre habitant du quartier Agbokou à Porto Novo comme le président Olusegun Obasanjo du Nigeria, il accompagnait toutes les initiatives en matière d’expériences pour un cadre de vie sain.
Tout ce qui est possible pour mieux arpenter les sentiers d’avenir pour Porto-Novo précédemment dégonflé par son poupon ne lui échappait.
A l’heure du dernier départ, nous vous disons bonne route cher ministre et républicain.
Site www.lafriqueenmarche.info du 25 août 2022 No 277
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».