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Un et deux pour Aïvo L’Editorial de Titus FOLLY

Un et deux pour Aïvo     L’Editorial de Titus FOLLY

Les jours passent. Nous voici bientôt au 15 avril 2023 pour le 2 ème anniversaire de la détention de Joël Aïvo. Cependant, le présent culpabilisant se poursuit pour le constitutionnaliste. Peut-on espérer dans l’immédiat sa libération ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

Joël Aïvo doit encore faire face à l’existence des chocs. Lui-même le dit dans sa dernière tribune avec ses rondeurs lexicales dont lui seul a le secret. D’abord, il y a la falsification inévitable des gains élevés des vaincus. Joël Aïvo étant dans ce camp imaginaire des vaincus, il doit continuer de subir sa « faute politique » au regard de la violence « morale morgue ».

Quand Joël Aïvo a ouvert la fenêtre de sa cellule dans sa dernière tribune, l’opinion a partagé avec lui, la chaleur torride ou le froid surgelé ( c’est selon). On a aussi, partagé avec lui, sa pénétration des textes de lois. Ici aussi, on a compris davantage la comptabilité des chocs pour son sort. Entre « anesthésie » et crépuscule, on peut continuer d’avoir sur les molaires, la prière de chewing-gum.

Ensuite, quand Joël Aïvo a quitté son couvre-lit, on a vu les hostiles agressifs. Ici, on fait appel à l’histoire des procès politiques. Ici également, on ne désavantage pas les vainqueurs à gains politiques au profit des vaincus.

Alors dans ce contexte, on ne voit rien à l’horizon sauf : « les ténacités indispensables», pour reprendre cette expression de Jean-Yves Le Drian, Ex ministre des Affaires étrangères de la France dans un réquisitoire il y a quelques mois par rapport à la situation des détenus politiques au Bénin.

INCERTITUDES…

Venant aux formules républicaines devenues « magiques » (grâce présidentielle ou Loi d’amnistie), on est toujours confronté à la non-effectivité de la grâce présidentielle. Ici en outre, les certitudes ne s’estompent pas, les analyses aussi. Et nous voici à la pertinence de l’urgence d’agir avec la loi d’amnistie.

Malheureusement, cette initiative d’une partie des législateurs en privé comme en public heurte les sensibilités dans la mouvance.

En effet, dans la famille présidentielle, on dit que : « Ce n’est pas en public qu’on décline les stratégies d’intensité pour libérer les adversaires.».Venons au président Soglo.

En interface ou en médiateur, armé de rêves et d’espoirs, il perd patience sur le dossier des détenus politiques. Peut-on comprendre qu’il y aurait eu des promesses non tenues au terme des audiences de Patrice Talon chez Nicéphore Soglo en 2022 ?

Entre ententes, faiblesses et efforts à venir, il ne reste que Patrice Talon pour décider. En dernière instance et en fonction de ses charges républicaines, il dira quand interviendrait les émoluments politiques qui peuvent arroser le sort des détenus politiques en général et de Joël Aïvo en particulier.

Pour le moment, « l’histoire continue de s’écrire.», pour reprendre ce sillon lexical cher à Joël Aïvo.

Site www.lafriqueenmarche.info du 11 avril 2023 No 400

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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