Tribunal de Djougou/Flagrant délit : 24 mois de prison pour un trafiquant d’ivoires

Le Tribunal de Djougou a condamné un trafiquant d’ivoires à 24 mois d’emprisonnement ferme, 500.000 F CFA d’amende et 2.000.000 F CFA de dommages et intérêts au profit de l’État béninois. Telle est la sanction qu’a infligée le tribunal, il y a quelques semaines à ce trafiquant de trophées d’éléphants qui est une espèce intégralement protégée.
Les faits remontent à 2019 dans la ville de Djougou où il a été pris en flagrant délit de commercialisation de trois pointes d’ivoires. Ces défenses proviennent d’au moins deux éléphants qui ont été abattus. Et nul n’a le droit de toucher à cette espèce. Car, il est protégé au Bénin par la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application.
La Cites et d’autres conventions que le Bénin a ratifiées protègent également les éléphants. Au regard de ces règlementations et les efforts quotidiens que fait le gouvernement de la rupture pour la protection du patrimoine faunique du Bénin, aucune tolérance n’est accordée à ceux qui sont dans la chaine de destruction des animaux sauvages protégés.
La loi sur la faune citée, supra prévoit les sanctions.
L’article 154 de cette loi punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis.
Au regard de la décision rendue, il apparait évident que la justice est fermement engagée pour la lutte contre la criminalité faunique au Bénin. Outre le programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-Bénin) du réseau Eagle, les autres acteurs doivent rester éveillés et toujours vigilants pour continuer à prêter main forte au gouvernement pour la sauvegarde des espèces menacées d’extinction.
Par Omer HOUESSOU
Journal L’Afrique en Marche du jeudi 20 mai 2021