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TICs/Développement de la presse : Quand la digitalisation s’impose dans les médias traditionnels

TICs/Développement de la presse : Quand la digitalisation s’impose dans les médias traditionnels

 Parmi les secteurs qui ont été transformés depuis l’apparition du digital, il y a celui de la presse. Développer une présence en ligne pour les médias traditionnels représente aujourd’hui pour les acteurs de la presse bien plus qu’une simple perspective de développement, un enjeu de visibilité et d’engagement digital auprès des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs.

 La dimension numérique de la presse est devenue aujourd’hui primordiale. Jean Jacques est ‘’Community manager’’ dans une télévision de la place. Concentré devant son ordinateur, il fait son job. Un job quotidien qui consiste à publier toutes les productions de sa chaîne sur les différents canaux digitaux auxquels ils sont abonnés et de suivre les retours que font les internautes sur chaque élément. « C’est un travail passionnant. Avant cela n’existait pas. Mais aujourd’hui, le métier est reconnu et on reste incontournable. Nous sommes en quelques sortes l’intermédiaire entre la télévision et les internautes qui sont plus nombreux aujourd’hui. », confie t-il fièrement.

Les avantages qu’en tirent les médias « digitalisés »

Les avantages que regorgent cette avancée sont énormes. En termes de visibilité tout d’abord. Une information, un reportage, une interview se doit d’être en ligne si on veut que les gens en parlent, que les confrères reprennent l’information. Et, au-delà, cela permet d’aller montrer à des lecteurs potentiels les articles produits et donc à terme, de lui donner envie de s’abonner. Cela a bien évidemment changé le rapport à l’information. « Le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur a accès quelques heures après une actualité à des premières analyses, des éditos, des interviews, des reportages, des articles anglés. Très rapidement, l’internaute est saturé. Il faut donc trouver le moyen d’être plus original que les autres sur un sujet mais aussi proposer des sujets qui vont intéresser en étant les premiers à les aborder. », déclare Rafiatou, journaliste et rédactrice web.

La dimension numérique permet aussi une interactivité avec le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur. « Il est plus facile aujourd’hui pour les médias traditionnels de mesurer leur audience à travers les réseaux sociaux. Et aussi de savoir lesquelles des productions les internautes aiment le plus. », poursuit Rafiatou.

Les enjeux de la mutation numérique dans la presse

Le métier reste le même, il change juste de support et rend la concurrence plus rude, car le lecteur a désormais accès à l’ensemble de l’offre. Aujourd’hui, via Facebook, WhatsApp, YouTube, Google, Apple News, etc., il voit la production de chaque média et peut piocher comme il le souhaite. Les nouveaux outils doivent être utilisés pour que les lecteurs potentiels voient les articles.

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Le principal défi qui se retrouve est la défiance généralisée des internautes vis-à-vis des médias. Longtemps, les médias étaient la seule porte d’entrée pour avoir des nouvelles. Aujourd’hui, n’importe quelle personne, qu’elle soit politique, chef d’entreprise ou footballeur, peut s’adresser directement aux gens sur les réseaux sociaux sans passer par le filtre des médias. C’est à la fois une bonne chose, car les internautes ont un accès direct à leur parole. Cependant, cette approche n’est pas moins inquiétante, car l’information n’est pas passée par le tamis des journalistes, qui l’auraient vérifiée, analysée ou nuancée. Il faut se battre contre cette dérive. Et le meilleur moyen, c’est d’être transparent et non diffuser les Fake news

Par Eméric OKOUPELI

Journal L’Afrique en Marche du 18 juin 2021.

Bénédicte DEGBEY

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