Tchad /Politique : Le «NON» des militaires aux rebelles du FACT

Les militaires au pouvoir au Tchad depuis la mort du président tchadien, refusent toutes négociations avec les rebelles. Leur intention est plutôt de stopper la rébellion avec le soutien du Niger.
Christian AFFAMÈ
Après la mort du président Idriss Déby Itno, les rebelles ayant attaqué le Tchad il y a deux semaines, ont affirmé samedi être ouverts à un cessez-le-feu, après la médiation lancée vendredi par les présidents du Niger et de la Mauritanie, tous deux membres de l’organisation du G5 Sahel.
Toutefois, les militaires au pouvoir ont déclaré ce dimanche 25 avril leur rejet de négocier avec les rebelles. Ils envisagent plutôt mettre fin à cette rébellion et « capturer» le chef rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) Mohamat Mahadi Ali, avec la coopération du Niger a indiqué le porte-parole des militaires Azem Bermandoa Agouna, sur Télé Tchad.
Jusqu’à présent, les troupes de Mahadi Ali se font encore bombarder par l’armée tchadienne, affirme lemonde. Joint ce dimanche par l’AFP, le chef rebelle répondant à la décision des militaires a déclaré :« s’ils veulent la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer». Soulignant qu’ il est toujours présent au Tchad, dans la province du Kanem, région frontalière du Niger à environ 400 km au nord de N’Djamena.
Par ailleurs, vendredi dernier, une douzaine de chefs d’États s’étaient rassemblés à N’Djamena pour rendre un dernier hommage au guerrier et partenaire majeur des occidentaux dans la région pour la lutte contre les djihadistes. Par la même occasion, ces présidents ont réaffirmé leur soutien aux militaires tchadiens.