L'afrique en marche

Talon II an II, la Cour comme cadeau ? L’Editorial de Titus FOLLY

Talon II an II, la Cour comme cadeau ? L’Editorial de Titus FOLLY

On n’a pas oublié le 23 mai 2021. Il y a donc deux ans, Patrice Talon prêtait serment pour mettre en avant « la communauté de destins du Bénin ». Ce jour, le mot « serment » revêt toute son importance surtout que depuis hier nuit, un mouvement spontané (donc non officiel) relatif à la 7 ème mandature de la Cour constitutionnelle a été mis en orbite. A trois ans jour pour jour de l’investiture d’un nouveau président en 2026, la prochaine Cour a-t-elle été davantage mise sous les lampadaires ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

Patrice Talon boucle ce jour deux ans de son dernier mandat. Le Bénin fait son bonhomme de chemin sous son impulsion. Si la vision de développement économique de Talon est louable, la concorde politique reste engluée dans une crispation. Peut-on espérer un changement de cap sur le plan politique avec la nouvelle Cour ?

A trois ans exactement de l’investiture du prochain président du Bénin, la Cour constitutionnelle est rentrée dans la glorification.

Sans l’Assemblée nationale et sans la présidence de la République, les deux deux institutions aux manettes pour la porter sur les fonts baptismaux, on a vu sur les affiches, les « sept potentiels membres » de la Cour.

Dans les pressentis, on a d’illustres personnalités aux fulgurances indéniables. C’est bien possible que la dynamique actuelle sous l’égide du président sortant Amouda se poursuive et s’élargisse donc.

POUR UN NOUVEAU CAP?

Cependant, quand une liste de cette importante est ébruitée de la sorte, c’est qu’il y a une guerre de leadership entre les sponsors électoraux avec des grilles de lecture qu’on ne saurait ignorer.

Souvent, le camp qui gagne dans le rang de ces sponsors impose la poursuite de la supériorité d’un camp sur l’autre. En effet, depuis 2018, il y a une nouvelle approche de régulation de rituel des clivages politiques.

Même si la tendance a commencé par changer avec le président Amouda, les calculs politiques depuis 2018 ont souvent cassé les valeurs prestataires au profit de la démocratie.

Alors que depuis 1990, les acquis de la Conférence nationale ont mis fin dans une certaine mesure à la promotion victimaire qui excellait avec une suprême habileté.

On attend donc de voir si les couloirs tourmentés de l’action politique vont infirmer ou confirmer partiellement ou totalement cette liste. Et les victorieux d’apparence en observateurs avisés comprendront le message.

Site www.lafriqueenmarche.info du 23 mai 2023 No 420

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.