Talon et ses nouveaux princes L’Editorial de Titus FOLLY.

On était dans l’étouffant limogeage ou non de Séverin Quenum. En maître des horloges, Patrice Talon en a profité pour faire partir certains princes dans son jardin à roses. Quelles sont les leçons à tirer après ce remaniement ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

Avant cet exécutif, il urge de souligner la puissance du héros cornélien de la part de Patrice Talon. En effet, sur les traces de la formation de son gouvernement, le 1er des Béninois a brouillé les pistes.

La 1ère fois, c’est en présence de son homologue du Niger, Mohamed Bazoum en visite d’Etat au Bénin. « On ne change pas une équipe qui gagne… », a laissé à la postérité Patrice Talon. Après avoir balayé d’un revers de mains l’éventualité d’un remaniement, Patrice Talon a remis le couvert en présence cette fois-ci de Paul Kagamé samedi dernier.

A mots couverts, Patrice Talon laissait entre que Séverin Quenum était toujours le titulaire de la Justice. Même si le corpus constitutionnel lui en donne les pleins pouvoirs, au bilan, par deux fois, le remaniement a commencé en haut lieu et fini en haut lieu avec au passage des propos équivoques de Patrice Talon.

PRINCIPAUX…

Ensuite, trois ministres ont été priés de quitter l’imperium et de faire leurs bagages. Le cas de Séverin Quenum, ministre de la Justice, qui veillait chaque matin sur les Sceaux et les cellules de détention laisse désormais libre boulevard à la grille de lecture.

Quant aux deux autres remerciés, il y a le cas de Hervé Hêhomey dont la fibre militante (récemment élu député) n’entrevoyait pas sa fragilité politique au gouvernement.

Pour une 2 ème fois, il n’est plus ministre. Pour longtemps, lui qui renaît comme un sphinx ? Jean-Claude Houssou, malgré son activisme professionnel n’est plus apprécié par Patrice Talon.

La géante coupure du 11 avril dernier enregistrée un peu après 18h avec l’effacement total du fournisseur d’énergie la TCN (Nigeria) de la SBEE aurait laissé des traces. Le travail abattu jusque-là par le technocrate de la Sté française EDF a fait dire à Patrice Talon qu’il y a des ronces dans sa tour électrique étoilée …

MARQUEURS

Enfin, après les atroces lueurs de l’ère Quenum, lueurs marquées par le regard de l’autre de Reckya Madougou et de Joël Aïvo, l’arrivée de Yvon Détchénou à la tête du département Justice peut-elle jouer sur les actuelles rives de l’espérance?

Dans la « connexion » de « Maro-Militaire », le quartier d’enfance de ceux qui nous gouvernent, depuis hier, on dit que : « Yvon n’est pas Séverin…». Dans les sables opérationnels, ceux comme nous dans les encablures de cette « connexion », le nouveau ministre de la Justice sait la tâche qui l’attend.

Mieux, il doit redorer le blason de ce ministère à double titre d’ailleurs en mémoire à son pater de référence, Antoine Détchénou.

Depuis le départ de Joseph Djogbénou du ministère de la Justice, ce département aurait perdu selon nombre d’observateurs, son capital-estime. Ceci est dû à une puissance de feu (depuis la dernière présidentielle) de ce ministère sans réalisme.

Au finish, avec ce remaniement, après les sillons d’hésitation, Patrice Talon reprend en main toujours de manière hégémonique son Bénin pour son avenir radieux toujours attendu.

Site www.lafriqueenmarche.info du 18 avril 2023 No 405

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».