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Talon avec ou sans le Burkina L’Editorial de Titus FOLLY

Talon avec ou sans le Burkina  L’Editorial de Titus FOLLY

Quand le président ghanéen, Nana Addo a dit aux USA en décembre dernier que la milice russe « Wagner » est au Burkina, cette sorte d’épitaphe suffit pour éviter le pays des « Hommes intègres ». Patrice Talon n’en a que cure. Il y était. Que va chercher Talon au Burkina au moment où certaines puissances occidentales veulent isoler ce pays ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

En dépit du lynchage militaire contre le Burkina, Patrice Talon y était. Sans tenir compte du regard de Emmanuel Macron ou des Américains qui ont le prurit dès qu’ils entendent : « Wagner », le chef de la « Rupture » y a fait un tour avec une lampe éruptive à la surprise de nombreux observateurs avisés.

Quand Patrice Talon ouvre la fenêtre Bénin, ses yeux fixent ses arrières cours avec le Niger et le Burkina où les terroristes qui menacent son pays ont leurs repaires. Ces terroristes tentent de venir de ces deux pays pour écumer le Bénin.

Si tout semble aller dans le meilleur des mondes en ce qui concerne la coopération militaire avec le Niger de Bazoum, il fallait établir une sérénité dans la relation militaire avec le Burkina surtout depuis la prise des rênes par Ibrahim Traoré.

Dans ce pays, Patrice Talon avait besoin de recourir à l’usage d’une carte militaire pour reprendre cette expression de Oké Soumanou, ex chef d’état-major de l’armée béninoise désormais de vénérée mémoire et ce pour plusieurs raisons.

ENSEMBLE ON EST…

D’abord, pour faire toucher du doigt l’impérieuse nécessité de combattre le terrorisme, Patrice Talon a compris qu’il doit cerner le terrorisme au-delà des lisières de son pays. En effet, le premier des Béninois a compris que les ardents climats et rudes moments du péril jihadiste qui menacent le Nord/Ouest du Bénin ont leur épicentre au Burkina.

Ensuite, face à cette réalité, Patrice Talon a décidé d’aller appuyer sa pédagogie militaire. Pour ce faire, Patrice Talon n’a pas fait comme les gardes politiques sédentaires. Persuadé qu’il est sur une bonne dynamique, il a décidé d’aller feuilleter lui-même le momento avec son homologue burkinabè.

La stratégie de Patrice Talon va-t-elle payer ? Tout dépendra des ondes de son séjour à Ouaga. D’abord, en terme de dividendes politiques, cette visite de Talon a été appréciée sous toutes les coutures à Ouaga.

Elle montre que le Burkina qu’on veut isoler par l’épitaphe de « Wagner » est bien et bel, un pays fréquentable. …

PLUS FORT

Mieux, le capitaine Traoré a une opportunité pour adapter sa doctrine et ses concepts avec un pays dit « neutre », mais menacé comme le Bénin. En matière de concepts dans ces situations, c’est la mutualisation des fins limiers (renseignements) pour une lutte efficace contre le terrorisme.

Le capitaine Traoré saura donc épouser ce mode de pensée. Objectif, avoir une nouvelle façon de faire pour se donner tous les moyens pour éviter la Nation écrasée Avec le Bénin, il faut donc varier et moduler l’intensité des stratégies pour une bonne riposte.

Face au terrorisme sous-régional qui veut s’installer sur le toit pour rouler des flammes, Ibrahim Traoré et Patrice Talon ne doivent opter pour des calculs économes.

A eux deux de méditer la maxime laissée à la postérité par le mémorable Thomas Sankara : « La patrie ou la mort, nous vaincrons».

Site www.lafriqueenmarche.info du 21 février 2023 No 358

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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