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Système partisan : Encore un échec pour la ‘’Rupture’’ de Talon ?

Système partisan :  Encore un échec pour la ‘’Rupture’’ de Talon ?

(16 partis politiques déjà en moins de trois ans).

Le peuple béninois était loin de s’imaginer un tel scénario en septembre 2019, où le pouvoir de la ‘’Rupture’’ cogitait autour du système partisan. « Il faut une réforme majeure du régime Talon afin d’éviter la prolifération des clubs électoraux. » disait-on. Puis, la réforme fut mise en branle, mais en moins de trois ans, le mal persiste. Déjà, on a 15 partis politiques enregistrés au Bénin, et vint le 16ème porté sur les fonts baptismaux.

A la faveur du renouveau démocratique, le Bénin en 1990 avait opté pour le multipartisme intégral. Un système qui compte tenu de l’ambition démesurée de certains hommes politiques a engendré tous les excès. 24 partis à la première législature en 1991, on était à plus de 200, 25 ans après avec la naissance d’une multitude de partis politiques.

Au regard de ce constat, la classe politique dans sa globalité avait envisagé des solutions pour limiter la démultiplication des forces politiques.

Mais une fois au pouvoir, le chantre du ‘’Nouveau départ’’ par une ruse qui ne disait pas son nom, à tôt fait d’utiliser cette arme contre les adversaires politiques au lieu d’aller au fond du problème.

Les mêmes causes…

Aujourd’hui encore, le constat est clair. Patrice Talon qui rêvait d’avoir trois ou quatre grands partis dans le pays, constate avec amertume qu’en moins de trois ans, 15 partis ont eu une existence légale en République du Bénin sous la ‘’Rupture’’ et un dans l’antichambre du ministère de l’Intérieur.

Du coup, le nombre de partis politiques s’accroît en dépit des bonnes intentions véhiculées en amont par le système partisan au nom de qui, certains partis ont été exclus lors des législatives de 2019 occasionnant de pertes en vies humaines.

Tout calcul fait, on a l’air de retomber dans les travers du passé et cela amène à se demander si le système partisan est une réforme qui a échoué ? Si on ne prend garde, les mêmes causes vont produire les mêmes effets.

Lire aussi : L’EDITORIAL DE TITUS FOLLY : TALON ET LE LEGS DE MGR SOUZA

Voici les 15 partis qui ont obtenu leur récépissé, ce qui leur confère une légalité sont : Les démocrates de Eric Houndété ; l’Union progressiste (UP) de Bruno Amoussou, le Bloc républicain (BR) de Abdoulaye Bio Tchané, le PRD de Me Adrien Houngbédji, Moele-Bénin de Jacques Ayadii, l’UDBN de Claudine Prudencio, La Flamme renouvelée de Gabriel Ajavon, Restaurer l’espoir de Candide Azannaï, le GSR de Antoine Guédou Vissetogbé, le PER de Nathanaël Koty, la FCDB de Soumanou Toléba, la FCBE de Paul Hounkpè, la DUD de Valentin Houdé, le Mouvement populaire de libération (MPL) de Sabi Korogoné. A ces partis, s’ajoute le parti Nouvelle force nationale (NFN) de Appolinaire Wilfried Avognon. Et le 16è sera sans doute, Restaurer la confiance (RLC) du duo Kohoué-Agossa.

Par Christian AFFAME.

Journal L’Afrique en Marche du 16 juin 2021

Bénédicte DEGBEY

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