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Santé publique : Il est plus qu’urgent d’éliminer la fistule obstétricale

Santé publique : Il est plus qu’urgent d’éliminer la fistule obstétricale

C’est en Afrique que se concentrent entre 600 000 et 1 million des 2 millions de cas de fistuled obstétricales recensés dans le monde par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Avec 30 000 nouveaux cas par an en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, dont environ 3 000 sont traités, ce problème de santé publique représente une parfaite anomalie en 2021. Une situation d’autant plus inacceptable que l’élimination de la fistule obstétricale figure parmi les objectifs de développement durable (ODD).
De Jeune Afrique, on apprend que cette maladie évitable, souvent négligée et encore tabou dans nos sociétés, désigne une perforation de la paroi vaginale lors d’accouchements difficiles, pour lesquels l’accès à une césarienne n’a pas été possible. L’ouverture anormale entre le vagin et le système génito-urinaire ou le rectum (voire les deux) entraîne une incontinence chronique, et parfois la stérilité. Dépression, isolement social et pauvreté aggravée figurent aussi parmi ses conséquences, dans la mesure où les femmes qui en souffrent sont le plus souvent rejetées par leur conjoint, ostracisées par leur communauté et dans l’impossibilité de travailler.

Bénédicte DEGBEY

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