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Sante/Grossesse et alimentation : Poisson cru, viande non cuite, foie….des aliments déconseillés à la future mère.

Sante/Grossesse et alimentation : Poisson cru, viande non cuite, foie….des aliments déconseillés à la future mère.

Pendant la grossesse, l’alimentation de la future maman doit être saine, variée et équilibrée, pour la bonne santé du fœtus et de la mère également. Un exercice qui nécessite patience et attention.
Que manger en tant que femme enceinte ? Voilà une préoccupation constante auxquelles les futures mamans font face tout au long de leur grossesse. Dans le souci de préserver le développement harmonieux du fœtus mais aussi leur propre mieux-être, elles recherchent constamment l’équilibre. Dame Céline Tobassi raconte ses peurs et ses doutes quant à son régime alimentaire pendant sa première grossesse. « Ma mère m’avait soumis à un régime strict. Je ne devais manger que ce qui lui semblait nourrissant pour le bébé et moi-même. Ce n’est qu’avec l’aide de la sage-femme après les premières consultations que j’ai eu un peu de répit avec maman », relate la dame.
Les besoins du fœtus et de la mère varient suivant le trimestre de la grossesse. « Par exemple, avant la conception et pendant le premier trimestre, la future maman doit disposer de réserves suffisantes d’acide folique pour prévenir les défauts de développement de l’embryon ; elle risque, en outre, de souffrir de nausées et de vomissements qui peuvent la conduire à avoir moins d’appétit ou à ne pas tolérer certains aliments », explique Laure Hinhou, sage-femme rencontrée à Calavi.
Au cours des deuxième et troisième trimestres, le régime alimentaire de la future maman peut varier en fonction des résultats des analyses, notamment si l’on détecte une carence en fer ou un diabète gestationnel. « Dans tous les cas, ce sera au gynécologue et à la sage-femme de donner toutes les directives nécessaires et de prescrire, le cas échéant, un régime alimentaire spécifique », précise la sage-femme. Il n’est surtout pas nécessaire de vouloir manger plus que d’habitude ou pour deux personnes, il s’agit juste d’adapter son alimentation aux nouveaux besoins.
Des aliments à proscrire ?
Pendant la grossesse, il est évident que la future maman doit prendre de nombreuses précautions liées à son alimentation. Certains aliments sont déconseillés, voire fortement déconseillés, car ils peuvent causer des troubles digestifs ou, dans le pire des cas, causer des maladies dangereuses pour le fœtus.
Et le régime alimentaire à suivre pendant la grossesse doit être sain, équilibré et contenir des produits de tous les groupes alimentaires. On peut citer, le lait et ses dérivés, légumes, légumineux, féculents, fruits, viandes, poissons, œufs, céréales, pâtes et sucre.
Néanmoins, certains aliments ne doivent pas en faire partie, ou en petite quantité, pour le bien de l’enfant et le vôtre. « Il est important de préciser qu’il n’y a pas d’aliments interdits pendant la grossesse, sauf si la femme enceinte souffre d’une maladie spécifique. Il existe aussi une liste d’aliments qui ne doivent pas être consommés crus, et d’autres qui ne doivent être consommés qu’en petites quantités ou évités uniquement par mesure de précaution », conseille Crépin Assisou, infirmier.
L’un des aliments à éviter est le poisson cru et les fruits de mer. Ces derniers ne sont pas compatibles avec le développement harmonieux du fœtus et pourraient provoquer une intoxication alimentaire. « La viande insuffisamment cuite est à proscrire. Le foie n’est pas conseillé, car bien qu’il contienne beaucoup de vitamines A, consommé en grande quantité, il peut affecter le développement de l’embryon. Le foie peut également contenir des substances qui auraient été donné à l’animal pour l’engraisser », insiste la sage-femme.
Les experts recommandent également une consommation modérée de sel pour éviter la rétention d’eau. Et bien qu’il ne s’agisse pas de nourriture, les femmes enceintes doivent modérer leur consommation de caféine et de boissons gazeuses.
En plus du gaz, ces boissons contiennent du sucre et des additifs et ne fournissent pas d’éléments nutritifs. Enfin, l’alcool doit être proscrit d’autant plus qu’il augmente le risque de fausse couche, d’accouchement prématuré et d’autres complications lors de l’accouchement. L’alcool peut en outre empêcher l’absorption d’acide folique et d’autres vitamines B, si essentielles au bon développement de la grossesse.
Journal L’Afrique en Marche du mardi 04 mai 2021

Bénédicte DEGBEY

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