Santé/Dyspareunie : Quand les rapports sexuels deviennent douloureux. (Lire le dossier du jour )
Santé/Dyspareunie : Quand les rapports sexuels deviennent douloureux. (Lire le dossier du jour )
On parle de dyspareunie en cas de douleurs lors de rapports sexuels. Celles-ci peuvent apparaître avant, pendant ou après l’acte sexuel et peuvent être ressenties chez la femme et chez l’homme.
La dyspareunie est un terme médical qui est généralement employé pour désigner les douleurs perçues notamment par le sexe féminin. Ce terme est défini comme une douleur génitale récurrente ou persistante qui accompagne toute tentative de pénétration vaginale ou lors des mouvements de va-et-vient dans le vagin.
Pénétration possible, mais très désagréable.
Selon le Docteur Vanessa Hessou, la dyspareunie désigne les douleurs perçues par les femmes pendant l’acte.
Ce trouble provoque une souffrance personnelle et peut détruire aussi un couple. Lucien K., gestionnaire comptable d’une institution financière explique comment cela a affecté sa vie de couple. « C’est un sujet assez délicat et quand on hésite d’en parler, ça pourrit l’ambiance. Mon couple était au bord de l’éclatement avant qu’on ne demande conseil à un spécialiste ».
Chez la femme, il est fréquent de distinguer deux types de dyspareunie : les dyspareunies superficielles, ou dyspareunies d’intromission, lorsque la douleur se manifeste à proximité ou au niveau de l’orifice du vagin et les dyspareunies profondes, en cas de douleurs pelviennes, c’est-à-dire de douleurs ressenties dans la région du pelvis, incluant le bas ventre et la zone génitale.
En cas de douleurs pendant un rapport sexuel chez la femme, le terme de vaginisme est parfois employé. Même si certains spécialistes considèrent le vaginisme comme un type particulier de dyspareunie.
Les douleurs lors d’un rapport sexuel peuvent avoir de nombreuses causes, aussi bien physiques que psychiques. La dyspareunie est dite d’origine physique, ou organique, lorsque les douleurs sont par exemple dues à des infections gynécologiques, parmi lesquelles figurent les mycoses vaginales, comme la candidose vaginale, ou certaines IST, des inflammations dont celles affectant la vulve, la vessie, l’urètre, les trompes utérines ou le vagin.
Certains examens médicaux, certaines opérations gynécologiques, des blessures lors de l’accouchement ou un dérèglement hormonal, notamment lors de la ménopause démontrent que ce n’est pas un phénomène à banaliser.
Souvent par réflexe
Par crainte de la douleur, la partenaire va involontairement, par réflexe, contracter ses muscles vaginaux. Cette appréhension de la douleur peut même éteindre tout désir sexuel, ou encore réduire le niveau d’excitation et, de ce fait, la lubrification vaginale.
Du coup, l’inconfort et la douleur seront amplifiés lors de l’acte sexuel, un véritable cercle vicieux s’installe. « Du point de vue relationnel, si la femme atteinte de dyspareunie n’ose en parler à son partenaire, elle tentera souvent d’éviter les rapports intimes. Ce qui se répercutera inévitablement sur sa vie de couple à moyen terme et provoquera aussi des souffrances personnelles: honte et culpabilité, perte de l’estime de soi ou encore dépression », confie une jeune femme ayant requis l’anonymat.
Encore peu connue, la dyspareunie provoque chez les femmes qui en souffrent de violentes douleurs pendant la pénétration.
Heureusement, une fois le diagnostic correctement établi, il existe de nombreux traitements ou thérapies pouvant y remédier. Un avis médical est recommandé en cas de dyspareunie persistante, répétée ou de forte intensité. Une série de questions sur les douleurs ressenties lors du rapport sexuel permet de poser un premier diagnostic. Celui-ci peut être confirmé ou approfondi par des examens médicaux complémentaires. Le traitement d’une dyspareunie dépend de son origine.
Selon les cas, le traitement des douleurs peut par exemple se fonder sur un traitement médicamenteux, une substitution hormonale ou une opération chirurgicale.
Ornella PARAISO
Site www.lafriqueenmarche.info du 17 mai 2022 No 177
