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RWANDA/ 27 ANS APRES LE GÉNOCIDE : L’HOMMAGE DE JUPPÉ A UN JUGE ASSASSINÉ

RWANDA/ 27 ANS APRES LE GÉNOCIDE : L’HOMMAGE DE JUPPÉ A UN JUGE ASSASSINÉ

Alain Juppé, l’ancien ministre français rend hommage à Joseph kavaruganda, précédemment magistrat et président de la Cour constitutionnelle du Rwanda à l’époque et assassiné 7 avril 1994.
7 avril 2021, exactement 27 ans que fut assassiné Joseph Kavaruganda au Rwanda. Lors de cette commémoration, Alain Juppé honore le vaillant disparu et déplore la position de la France dans ce génocide. Ce magistrat a été assassiné au petit matin du 7 avril 1994 par les soldats de la garde présidentielle du régime rwandais. Joseph kavaruganda, un magistrat probe et président de la Cour constitutionnelle de son pays. Il est tombé et compte parmi les premières victimes de l’extermination des Tutsi et de leurs complices. Cet Hutu démocrate était l’un des plus éminents représentants de cette communauté , a indiqué Alain Juppé, ex-ministre des Affaires étrangères français relève l’Agence AFP.
Alain Juppé, membre du Conseil constitutionnel de la République française a laissé aussi entendre qu’il faut honorer la mémoire du président Joseph Kavaruganda et saluer cet homme de paix et de droit que la communauté internationale n’a pas su protéger des tueurs de l’Etat rwandais, a t-il laissé entendre. Pour lui, Joseph Kavaruganda était constamment contre le président Juvénal Habyarimana. Ils était aussi contre les extrémistes qui l’entouraient. Il avait défendu les droits de l’opposition, soutenu l’adoption des accords d’Arusha du 4 août 1993, qui voulait, avec le soutien de la France, un partage du pouvoir, tout en s’efforçant d’avoir leur bonne application, en évitant principalement en 1994, la prise de pouvoir par un gouvernement extrémiste.
Par ailleurs, Alain Juppé a dit que malgré les multiples tentatives d’assassinat, Joseph kavaruganda a poursuivi et défendu la démocratie. À travers son assassinat, Joseph Kavaruganda nous offre une leçon de courage personnel. il nous rappelle la dignité de la loi face à l’empire de la barbarie. Il a également salué au passage, le rapport de la commission Duclert qui ôte la France de l’accusation de  »complicité de génocide »,. Alain Juppé admet que les autorités françaises de l’époque ont manqué de compréhension face à des événements qui appelaient à agir sans délai. Pour finir, il regrette le drame survenu, car un génocide ne pouvait supporter des demi-mesures.

Bénédicte DEGBEY

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