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Rupture I/ Bilan : Secteur de l’Energie, à l’heure des décomptes

Rupture I/ Bilan : Secteur de l’Energie, à l’heure des décomptes

Quel bilan pour le secteur de l’Energie?
La rédaction vous propose durant ce mois, des dossiers thematiques relatifs à la « Rupture » I. Dans le premier dossier, le secteur de l’énergie est au centre de nos préoccupations.

Transport et distribution de l’énergie électrique au Bénin : Des avancées notables

Le développement du secteur de l’énergie passe par sa distribution et son transport. Dans ce secteur de manière globale, on mise sur des lignes de haute tension développées autour de moyens de production centralisés. Ce sont de nouvelles logiques qui émergent pour faire évoluer le réseau. Pour ces enjeux, le Bénin a-t-il joué sa partition ?
Dans le domaine du transport et de la distribution de l’énergie électrique, il faut noter l’achèvement de la construction de la ligne d’interconnexion 161 kV Parakou-Bembêrêkê-Kandi-Malanville. Cette ligne longue d’environ 305 km a l’avantage d’avoir des postes associés modernes et numérisés.

Aussi, doit-on mentionner la mise en œuvre de quatre projets (PRERA, PEDER, PASE et PRESREDI). Ces projets permettent la modernisation, la restructuration, le renforcement et la densification et d’extension des réseaux électriques dans différentes communes du Bénin par la SBEE. Tout ceci a été fait avec l’appui de divers partenaires techniques et financiers (AFD, UE, BM, BAD, MCA-Bénin II, etc.). Au terme de ces projets, 124 localités urbaines seront raccordées au réseau de la SBEE pour impacter 742 000 habitants avec un potentiel de 126 681 abonnés supplémentaires.

Dans le domaine de l’électrification rurale et de l’exploitation des réseaux, le Bénin a posé certains actes. Dans cette perspective, on peut évoquer la mise en service en cours de 64 microcentrales solaires photovoltaïques. Elles sont construites dans diverses localités par l’ex-Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables (Anader).
L’achèvement en cours des travaux de construction de réseaux électriques dans 17 localités rurales sur financement du budget national est important. Il y a également la réalisation de divers ouvrages d’électrification rurale sur financement du Fonds d’électrification rurale.
Les projets de construction de mini-centrales solaires photovoltaïques résilients et d’installation de lampadaires solaires photovoltaïques au profit de diverses localités en cours de réalisation sont à mentionner. L’acquisition de divers équipements électriques intelligents pour le réseau électrique tout cela avec l’appui du PNUD et du Fonds pour l’environnement mondial figurent en bonne place dans le bilan du pouvoir actuel.
Autre fait majeur de ce bilan, 845 nouvelles localités rurales sont prises en compte par ces projets pour être électrifiées et une population de 1 463 446 habitants sera impactée. Ce qui permettra d’améliorer de 15,97% le taux d’accès à l’électricité. Les réseaux de distribution HTA et Basse Tension (BT) de la SBEE ont connu de 2016 à 2019 respectivement un accroissement de 11,6 % et de 17,8 % grâce au savoir-faire du gouvernement Talon. Il faut retenir également que le nombre de localités électrifiées a connu de 2016 à 2019 un taux d’accroissement de 18,91 % par rapport à la période 2012 à 2015.

Dans le domaine du délestage, il convient de mentionner également que la durée moyenne des coupures est passée de 75 heures en 2015 à 15 heures en 2018 avec une durée divisée par cinq en trois ans. Sans oublier que le délai moyen d’intervention en cas de panne est passé de 10 heures en 2015 à 2,1 heures en 2018 (délai d’intervention divisé par quatre en trois ans.
Comme on le voit, le gouvernement le Bénin a développé une approche efficace de projection. Ce qui fait que la stratégie est adaptée sans oublier la valorisation et de bonne gestion des flux. La volonté de mettre en place un bon projet de réseau électrique est désormais une réalité.

Impacts changements climatiques/ mesures d’atténuation : Bénin, encore des efforts pour réussir l’adaptation.

Une politique d’adaptation est par essence, une politique d’anticipation. Où en est le gouvernement de la ‘’Rupture’’ ?
Le Bénin a réussi dans une certaine mesure à inculquer l’approche de l’anticipation à l’ensemble des acteurs du secteur de l’énergie.
Face aux climats qui fluctuent de manière erratique d’une année à l’autre, les autorités béninoises ont donc compris qu’elles ne doivent pas s’appuyer sur les tendances lourdes du réchauffement pour mieux travailler. Il leur fallait de l’anticipation pour résoudre les défis. Ont-elles réussi ce défi ?
Les acteurs du secteur énergie ont compris la nécessité de concevoir des projets cohérents. Ce qui leur a permis d’éviter de les mettre en œuvre dans la précipitation sous peine de potentielles erreurs coûteuses pour l’avenir.

Pour être aux normes dans le domaine de l’adaptation du secteur de l’énergie face aux impacts des changements climatiques et mesures d’atténuation, de nombreux actes importants ont été accomplis.
On peut évoquer l’acquisition et l’installation de système photovoltaïques (PV) résilients. Ce système est constitué de cinq kiosques métalliques, de cinq hangars, cinq min centrales PV résilients. Leur portée n’est plus à démontrer, car ils fournissent des services énergétiques aux populations dans le cadre du projet ‘’Pana Energie’’.
Il y a aussi l’acquisition et l’installation de 41 lampadaires solaires pour l’électrification des communautés vulnérables hors réseau dans les localités de Gbédé (Ouèssè), Kolobi (Djidja), Fita (Dassa-zoumé), Kokohou (Djougou) et Dahendé (Toucountouna). L’entretien et le regarnissage des 500 ha de plantation des sites de Gbédé, Kolobi, Fita, Té-Foungou (Djougou) et Bobè (Bantè) n’est pas un acte isolé.

En ce qui concerne l’adaptation, le Bénin a réussi à réduire notre vulnérabilité aux conséquences des changements climatiques. Il est parvenu à inscrire quatre grandes finalités dans l’ensemble des mesures. Il s’agit de protéger les personnes et les biens en agissant pour la sécurité et la santé publique. Mieux, le Bénin a compris l’importance de prendre en compte des aspects sociaux afin d’éviter les inégalités face aux risques. En outre, l’Etat a réussi à limiter les coûts et tirer parti des avantages et préserver le patrimoine naturel.
Dans le domaine du contrôle des installations électriques, de nombreuses actions sont à retenir. Il y a l’inspection avant la mise sous tension des installations électriques intérieures de 129 620 abonnés raccordés au réseau de distribution d’électricité de la SBEE. L’importance de ce projet n’est plus à démontrer.
On peut signaler aussi la mise en œuvre du projet de normalisation des installations électriques intérieures dans les bâtiments administratifs. La promotion de la qualité du matériel électrique (NIEBA-PQME), à travers le diagnostic des installations électriques de 20 bâtiments publics et à usage sociocommunautaire est aussi un projet important La formation de 355 électriciens-installateurs au Bénin, répartis sur toute l’étendue du territoire, sur les exigences de la Norme NFC 15-100 est également un acte indéniable.
Comme on le voit, prévenir le risque d’origine électrique en faisant vérifier ses installations électriques neuves ou existantes, permanentes ou temporaires n’a pas été un domaine ignoré. Au Bénin, on y veille et on se conformer aux exigences du code du travail et autres textes selon la nature du bâtiment qui les abrite.

Bénin/secteur de l’énergie : Jean-Claude Houssou a-t-il comblé les attentes ?

A l’annonce de premier gouvernement de Patrice Talon en avril 2016, Dona Jean-Claude Houssou hérita du poste sensible du département de l’Energie. Béninois de l’extérieur depuis des décennies, cadre émérite de calibre international de l’entreprise française EDF, mais très peu connu sur l’échiquier national des compétences avérées, peu de compatriotes pouvait miser sur lui. Seul Patrice Talon a cru en lui. Le patron de la ‘’Rupture’’ s’est-il trompé au regard du bilan du ministre de l’Energie ?
Performance énergétique, énergie solaire, révolution de l’éclairage public, prospérité pour les entreprises et les collectivités… voilà quelques terrains de prédilection sur lesquels, Dona Jean-Claude Houssou, le ministre de l’Energie a excellé depuis qu’il est à la tête de ce département. En quatre ans, Jean-Claude Houssou a-t-il été un bon marchand d’espérances ?
Des actions qui ont inversé la tendance

En quatre ans, le ministre de l’Energie a glané des succès. Il ne fait aucun doute surtout quand on revoit encore le délestage qui endeuillait nos journées au Bénin. En prenant les rênes de ce département, Jean-Claude Houssou a hérité d’un contexte de complexité dans le secteur de l’énergie au Bénin où difficultés politiques et techniques s’entremêlaient. Dès sa prise de fonction, le ministre de l’Energie après un état des lieux désastreux a compris que pour sortir le domaine de l’énergie englué, il faut non seulement des infrastructures adéquates (comme la centrale de Maria Gléta) mais aussi et surtout une réelle collaboration entre dirigeants politiques, autorités de régulation, entreprises publiques d’électricité, collectivités sans oublier l’adhésion de la population.
Mieux, sans relâche, le ministre a travaillé à la mise à disposition quotidienne de l’énergie électrique. Il a travaillé à la mise sur pied d’organismes et d’accords commerciaux solides. Il a également contribué à l’amélioration de la solvabilité du secteur. Il a veillé à la sécurisation des contrats, à la fourniture de garanties et l’implication des institutions régionales.
En outre, il s’est appuyé sur les ressources financières mises à sa disposition par le Programme d’actions du gouvernement (PAG). Ce qui lui a permis d’améliorer la fiabilité globale de l’approvisionnement. Ainsi, le système électrique est sorti des sentiers battus, car le Bénin a conjuré les crises structurelles et conjoncturelles dans ce secteur. A-t-il réussi également à attirer plus facilement les investissements du secteur privé.
Au résultat, et avec le modèle béninois, les autres pays viennent s’inspirer ou se ressourcer chez nous. Le Bénin devient un modèle. Et dès lors, notre pays, prend une part active au réseau des ministres de l’Energie ouest africains. Dans ce creuset, le ministre Houssou joue un rôle indéniable. Grâce à ce cadre de réflexions, il y a un système d’échanges solides pour réduire considérablement le coût moyen de la production énergétique dans la région. Mieux, il est question de rendre ce secteur moderne, capable de satisfaire les besoins des populations et d’appuyer le développement économique.
Un concentré de qualités.

Mais pour y parvenir, cela ne se décrète pas par un coup de baguette magique. Il faut le pouvoir et le faire valoir. Ce qui requiert des qualités intrinsèques. Pour réussir, c’est parce que Jean-Claude Houssou est un visionnaire, un manager. Pour accéder à ces deux ‘’grades’’ c’est un long cheminement, parfois très difficile. Loin des théoriciens du management qui viennent de l’occident, on a vu sa capacité de travail. Ce n’est pas une surprise, si ce manager de talent et efficace, ce leader d’exception est en réussite.
Très ‘’taciturne’’ sur ses fulgurances, il faut compter sur ses collaborateurs pour mieux comprendre ses secrets de réussite. De leurs témoignages, on retient que Jean-Claude Houssou travaille avec passion et vigueur. Il est chevronné et expérimenté. Il sait analyser et comprendre rapidement des problèmes complexes. Pour d’autres, sa carrière à EDF est comme un tremplin permanent. Ce qui lui offre un éventail de possibilités. Il sait se transposer avec la possibilité de travailler sur des aspects inexplorés et trouver des solutions avec un très bon leadership.
Ce qualificatif ‘’très bon leadership’’ n’est pas un simple autocollant selon ses collaborateurs. Au ministère de l’Energie, les cadres reconnaissent que leur ministre est un leader, un stratège hors pair, un formidable meneur d’hommes. Ce ministre est avec une armée de techniciens prêts à se battre et se sacrifier pour lui. De quoi faire rêver bon nombre de ministres. Mais en plus de savoir bien s’entourer malgré la grande diversité des bons profils dont il a besoin pour avoir les résultats, c’est un excellent gestionnaire des ressources humaines. La clé ?
Jean-Claude Houssou en tant que meneur d’hommes sait présenter sa vision, et indiquer clairement le cap à suivre. Il sait galvaniser ses troupes, car lui-même est un bourreau de travail. Il sait très bien s’entourer et a sa propre tactique pour dénicher les nouveaux talents qui doivent faire preuve de bravoure, mais également de capacité à remplir des missions complexes.
Le ministre Houssou mieux qu’un coach vise à développer le potentiel des personnes sous son autorité sans oublier qu’il se comporte comme un véritable adepte de la promotion au mérite.
Sa rigueur dans la gestion du bien commun fait de lui un contrôleur de ressources dans les temps et dans les limites des budgets consentis. Il est toujours aux dires de ses collaborateurs, focalisé sur ses tableaux de bord, ses indicateurs et ses plannings… Sans oublier que les réunions de travail et sorties sur le terrain sont des occasions pour découvrir d’excellentes opportunités.
Et avec la crise pandémique, des collaborateurs sont fiers de voir que leur patron a commencé par décoder le monde d’après avec ses clés toujours efficaces.
Le seul bémol a tout ceci, le kilowattheure, de l’électricité demeure cependant très chère (deux à trois fois plus que le prix moyen dans le monde).

Bénin/Production et achat en électricité : Des avancées notables.

La centrale thermique de Maria Gléta 2 était pour les Béninois, un rêve déçu avant 2016. Avec l’achèvement de la construction et l’inauguration le 29 août 2019 de cette centrale thermique de 127 MW de Maria Gléta 2, le Bénin a comblé dans une certaine mesure un vide.
Projet de construction en mode BOOT d’une centrale thermique de 25 MW ; diversification des sources d’énergie ; dossier de pré-qualification pour le développement en conception du projet d’aménagement hydroélectrique et hydroagricole de Dogo Bis… Voilà quelques actes importants dans ce domaine-ci de la production et d’achat en électricité.
Centrale thermique Maria Gléta 2 et autres ‘’trophées de guerre’’

Mais au bilan, dans le domaine de l’approvisionnement et de la production et d’achat en électricité, le Bénin a comblé un grand vide avec l’achèvement de la construction et l’inauguration le 29 août 2019 de la centrale thermique de Maria Gléta 2, une centrale thermique de type dual fuel de 127 MW.
Cette infrastructure ajoutée aux 30 MW de la rénovation des centrales de Porto-Novo, Parakou et Natitingou permet de disposer désormais d’une capacité propre de production d’environ 160 MW. Ce qui a eu pour effet de mettre fin à la location de 180 MW de centrales thermiques mobilisées depuis octobre 2016 pour apporter des réponses d’urgence au phénomène de délestage que le pays subissait.
Autre ‘’trophée de guerre’’, le Bénin peut brandir le projet de construction en mode BOOT d’une centrale thermique de 25 MW par un producteur indépendant (Genesis). Le Bénin envisage pour bientôt une centrale thermique de 120 MW en mode EPC à Maria Gléta pour lesquelles les négociations sont en cours.
Dans ce domaine de l’approvisionnement, le Bénin s’est également attelé à assurer le fonctionnement de ces équipements en garantissant leur alimentation en gaz. Ainsi, le Groupe ‘’Total’’, deuxième compagnie mondiale en gaz naturel liquéfié, a été sélectionné au terme d’une procédure d’appel d’offres international pour la construction d’une unité flottante de stockage et de regazéification (UFSR) pour un investissement de 51 milliards de F CFA dans le cadre d’un partenariat public-privé.
L’accent est également mis sur la diversification des sources d’énergie. C’est ce qui justifie la construction de centrales solaires photovoltaïques. S’agissant de ces projets, on peut retenir la pré-qualification des entreprises. Celle de 50 MW sur quatre sites à réaliser par des producteurs indépendants a été effectuée. Le dossier d’appel d’offres pour le constructeur est en cours de lancement pour celui de 25 MW, extensible à 50 MW et sera construit à Illoulofin dans la Commune de Pobè.
En outre, le dossier de pré-qualification pour le développement en conception du projet d’aménagement hydroélectrique et hydroagricole de Dogo Bis d’une capacité de 129 MW a été élaboré en décembre 2019.
Dans ce domaine d’approvisionnement, il faut souligner la signature d’un contrat d’achat d’énergie de 60 MW avec Paras Energy au Nigéria pour éviter le délestage.
L’année 2019 a permis au secteur de l’énergie d’engranger encore de nouveaux succès. Ce qui lui a de progresser vers l’atteinte des objectifs fixés à ce secteur par le chef de l’Etat en fonction du Programme d’actions du gouvernement 2016-2021. La modernisation et de renforcement de la production thermique d’énergie électrique à un coût compétitif, de développement des énergies renouvelables et de l’électrification rurale, de restructuration de l’opérateur national et de son réseau et de maîtrise des consommations électriques sont des priorités absolues pour le pays.
Comme on le voit dans le domaine de la production et de l’achat en électricité, le Bénin laisse des traces indélébiles.

Bénin/Secteur de l’énergie : A l’heure des réformes institutionnelles et réglementaires

Les divers schémas institutionnels et régimes de propriété sont désormais en cours dans le secteur de l’énergie.
L’un des actes indéniables dans le registre des réformes institutionnelles et réglementaires est la ratification du code bénino-togolais de l’électricité révisé. On a également le vote d’un nouveau code béninois de l’électricité qui a été promulgué le 1er avril 2020. La restructuration de la SBEE, à travers le recrutement d’un gestionnaire délégué en novembre 2019 sans oublier l’élaboration d’un contrat plan et d’une convention de concession entre l’Etat et la SBEE. Le ministère de l’Energie a bénéficié de l’élaboration d’un plan stratégique.
En outre, il y a la validation du document de Politique nationale de développement des énergies renouvelables (Ponader) en décembre 2019. Toujours dans ce registre, on a l’élaboration du document de Politique nationale de maîtrise d’énergie (Poname) également en décembre 2019. La prise du décret portant mode de détermination de l’assiette, du taux et des modalités de recouvrement de la redevance de régulation de l’Autorité de régulation de l’électricité est aussi d’importance pour ce secteur de même que l’adoption du cadre d’intervention des IPPS. La prise d’arrêté interministériel portant fixation des modalités de calcul et de recouvrement des frais d’instruction des demandes de licence, de concession est aussi non moins négligeable.
Réformes institutionnelles, d’une importance capitale

Le Bénin a connu beaucoup d’actes innovants. On peut citer la mise en œuvre du contrat de gestion de la SBEE confiée à la Compagnie canadienne ‘’Manitoba Hydro International’’. La création de la cellule genre et développement du ministère de l’Energie est aussi à signaler. L’opérationnalisation des directions départementales de l’énergie de même que l’amélioration du cadre institutionnel de l’éclairage public sont des réformes majeures dans ce secteur.
Dans le domaine tarifaire, il faut noter une réforme importante. Grâce à la prise du décret n°2019-543 du 04 décembre 2019 portant approbation du plan tarifaire de la Société béninoise d’énergie électrique, la vente de l’électricité suit de nouveaux tarifs, en remplacement des tarifs en vigueur. Ces nouveaux tarifs prennent en compte deux périodes. La première concerne la période allant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020 puis l’autre du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2021 en République du Bénin.
Les réformes commerciales ne sont pas en marge. Au nombre de ces réformes, on peut citer la baisse des coûts forfaitaires de branchement électrique. Il y a aussi l’opérationnalisation du service de paiement électronique des recharges de crédits d’énergie électrique. Le raccordement des PME et PMI de 140 à 160 kVA qui est gratuit sur toute l’étendue du territoire est également une réforme d’ampleur. L’adoption du règlement de services de la Société béninoise d’énergie électrique a permis également une réforme d’importance.
Cette réforme a permis d’avoir un document qui fixe les règles administratives, techniques, juridiques, financières et commerciales en matière de fourniture d’énergie électrique aux clients.
En somme, la mise en œuvre de ces actions a permis de porter la capacité de production nationale de 0 MW à 157 MW. Ces nouveaux moyens de production ajoutés aux efforts d’amélioration de la qualité du réseau électrique ont permis de sécuriser l’approvisionnement en énergie électrique du pays. Mieux, les diverses réformes ont permis d’améliorer significativement les performances de la SBEE notamment.
Le réseau des ministres de l’Énergie ouest africains au cœur de l’actualité

En Afrique de l’ouest, il y a des enjeux sous régionaux qui font que les ministres en charge de l’Energie doivent fédérer leurs forces pour résoudre un certain nombre de problèmes structurels et conjoncturels. Au nombre de leurs difficultés communes, on a le taux d’accès à l’électricité qui est de 52 % en moyenne, avec des coupures d’électricité pouvant atteindre 80 heures par mois. À 0,25 dollar le kilowattheure, l’électricité demeure cependant très chère dans la région et coûte deux fois plus que le prix moyen dans le monde.
La demande intérieure dans les pays d’Afrique de l’Ouest est souvent trop faible pour attirer des investissements dans de grands projets, capables de réaliser des économies d’échelle. De ce fait, ces pays dépendent généralement de petites centrales très coûteuses. Et, en l’absence de planification. Ce qui fait que les pays sont contraints de louer des centrales électriques. Ce qui augmente encore les coûts.
Face à ces défis communs, il est donc essentiel que les pays voisins collaboreent entre eux pour améliorer l’accès à une électricité fiable en Afrique de l’ouest. C’est l’objectif du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA). Ce dernier rassemble 14 pays dont le Bénin. Outre notre pays, on a le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo. Dans l’EEEOA, on retrouve 27 entreprises nationales d’électricité qui œuvrent de concert à la création d’un marché régional unifié de l’électricité.
Dossier réalisé par :
Firmin TEKLY(Correspondant en France)
et
 Titus FOLLY (Directeur de Publication du quotidien l’Afrique en marche)
NB : Droits réservés sous peine de poursuites
Journal L’Afrique en Marche

Bénédicte DEGBEY

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