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Reprise des cours/Après janvier : Les études attendent les élèves. (Ils ont encore la tête dans les fêtes.

Au retour des congés de fin d’année, les élèves pinent à reprendre correctement les cours. Entre extravagance, exhibition et les études, les élèves ont choisi leur terrain.
Nous sommes dans l’arrondissement de Hêvié, dans la commune d’Abomey-Calavi, précisément dans le quartier Hêssa zone CRS2 le mercredi 12 janvier 2022. Ici, on est dans le Complexe scolaire bilingue ‘’Le Berger’’. Il est 09 heures, un calme olympien règne dans les alentours de cette école. La fatigue des fêtes de fin d’année est toujours d’actualité. Dans l’enceinte de l’établissement, le constat est le même. L’ambiance est terne.
Parmi toutes les classes ouvertes dans cette école privée, seule celle de 4è a connu la présence de quelques élèves désireux de suivre le cours de français. « Tous nos élèves ne sont pas revenus des congés. Ils sont allés loin de leurs maisons et collèges pour fêter. Même dans le rang des élèves présents, nous sentons qu’ils ne sont pas encore prêts pour se donner au travail. », a laissé entendre Alexandre Ounbazoun, directeur dudit établissement. « Dans toutes les classes où j’interviens, je ne peux pas confirmer la présence de tous les apprenants. Nous travaillons quand même avec ceux qui sont présents, le temps que les autres ne reprennent.», a-t-il poursuit.
Ce qui renseigne à suffisance sur la lenteur dans la reprise des cours chez les apprenants après les fêtes de fin d’année. En effet, enseignants et apprenants ont renoué avec les classes sur l’ensemble du territoire national depuis le jeudi 06 janvier 2022. Ceci, après les fêtes de fin d’année célébrées de diverses manières et dans divers lieux. Il suffit de retour des congés, faire une descente dans certains écoles et collèges du département de l’Atlantique pour voir l’ambiance qui y règne.
Après cette école, cap est mis sur le Collège d’enseignement général Hêvié, sis dans le quartier Houinmin à quelques mètres du musée ‘‘Placide Azandé’’. Tout comme le Complexe scolaire bilingue ‘‘Le Berger’’, tous les apprenants n’ont pas répondu présents à la reprise. Cependant, cet établissement est animé par des élèves, enseignants et membres de l’administration. « Les enfants ont repris, mais je ne dirai pas totalement parce qu’ils sont encore dans la fièvre des fêtes. Je pense que c’est bien d’avoir repris le jeudi le 06 janvier dernier. Cela va permettre aux apprenants de comprendre que les fêtes sont terminées. », continue-t-il. « Les professeurs sont instruits pour faire les cours quel que soit le nombre d’apprenants présents ou absents. Il faut faire comprendre aux absents qu’il faut reprendre le travail avec sérieux. », a déclaré Laurent Koumako, directeur du CEG Hêvié.
Postures extravagantes…
A la reprise des classes, des apprenants encore dans la fièvre des fêtes de fin d’année, laissent les cheveux inadaptés au milieu scolaire, mais les surveillants d’établissements veillent au grain. « Nous ne faisons rien sans nous référer au règlement intérieur. C’est d’abord la boussole du surveillant général. Nous avons environ 5 393 élèves à la date d’aujourd’hui avec 83 groupes pédagogiques. », a déclaré Alphonse Gbetey, surveillant général du CEG Hêvié. « Nous avons neuf surveillants adjoints qui travaillent avec nous pour que le volet disciplinaire soit mieux géré et impacté le volet pédagogique puisque les deux vont de pair. », a prolongé ledit responsable. « En ce qui concerne les cheveux extravagants et les tenues non conformes, chaque surveillant installé par promotion, a comme feuille de route, de veiller à ce qu’il n’y ait pas ces genres de ratés au niveau de leur promotion. », a déclaré le surveillant général pour montrer que tout le travail qui entoure le suivi des apprenants est sans faille.
Au CEG Adjarra-Adovié, dans la commune de Ouidah, arrondissement de Pahou, il est 16 heures le jeudi 12 janvier 2022, certains élèves échangent sous des arbres dans la cour de l’établissement pendant que d’autres sont dans les salles de classe avec leurs professeurs.
Les examens à l’horizon, mais…
De loin, une pièce large abrite les documents, les ordinateurs et d’autres accessoires de travail. C’est à cet endroit que se trouvent la direction et le censorat. «Vous n’êtes pas sans savoir qu’après les congés de fête, le temps commence à s’accélérer. Il nous reste cinq ou six mois pour les examens de fin d’année.», a affirmé Blaise Koundé, censeur du CEG Adjarra-Adovié. Il ajoute par ailleurs : « Ici, nos apprenants sont un peu disciplinés. Certes, au premier jour de la reprise, certaines filles avaient des coiffures extravagantes, mais après deux ou trois jours de rappels à l’ordre, elles étaient au point. ».
L’autre difficulté, c’est le retard dans le paiement d’une partie de la scolarité des élèves. Cette situation est aussi une préoccupation au CEG Adjarra-Adovié. « Certains parents dépensent de façon exagérée au point où, à la reprise, ils ont des difficultés à honorer leur engagement. Il y a des parents, même s’ils n’ont pas abusé des dépenses, traînent à payer et il faut d’abord renvoyer leurs enfants plusieurs fois avant qu’ils ne soldent. Cela agit sur la conscience des apprenants concernés », a fait remarquer le censeur avant d’inviter les parents à faire un effort pour s’acquitter de leurs obligations.
Omer HOUESSOU
Site www.lafriqueenmarche.info du 19 janvier 2022 NO 056

Bénédicte DEGBEY

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