L'afrique en marche

Quatre ans pour parler seulement français La Chronique internationale Firmin TEKLY correspondant en France

Quatre ans pour parler seulement français La Chronique internationale Firmin TEKLY correspondant en France

Le sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) était en Tunisie il y a quelques jours. Sur les hauteurs de l’identité assumée du français, la Rwandaise Marie Mushikiwabo a rempilé pour quatre ans après un premier mandat sans amplitude. Et si Mushikiwabo changeait son fusil d’épaule ?

Quel bilan pour l’actuelle patronne de l’OIF quatre ans après sa 1ere gouvernance?

En 2018, Louise Mushikiwabo a remplacé la sémillante Canadienne Mikaëlle Jean. C’était lors du sommet d’Erevan. Aux décomptes, il faut féliciter la tête de pont de l’OIF pour la quête de nouvelles thématiques.

En quatre ans, l’autonomie des femmes, les dividendes démographiques, la digitalisation comme créneau porteur pour les jeunes sont montée en puissance. Sur ces nouveaux sites, il y a eu d’innovations.

Cependant, depuis quatre ans, on ne voit plus de grands reflets qui faisaient les médailles de la Francophonie. Dans cet ordre, on peut regretter le peu d’enthousiasme de l’OIF pour poursuivre comme à l’accoutumée, la promotion des Droits de l’Homme.

En effet, depuis que Louise Mushikiwabo a pris les rênes de l’organisation, les Droits de l’Homme portent désormais le trésor avec des vases d’argile.

Mieux, quatre ans après les percussions de Mikaëlle Jean, la démocratie n’est plus en grand format, ni en substance ni en prestation. Avant, quand on parle d’élection, le glaive et l’épée de l’audit du fichier électoral étaient redoutés de tous les dictateurs spécialistes de la triche électorale.

CITADELLE ÉBRANLÉE

Aujourd’hui, dans la détresse et avec angoisse, les républicains sont assommés avec des contrevérités regrettables, car l’OIF a déserté le forum.

Même la presse qui jouait un rôle primordial pour valoriser le français n’est plus une priorité. Face à ce portfolio uni par le destin et l’histoire du français, autour de nobles idéaux de liberté, de démocratie…

Louise Mushikiwabo doit changer les masques de souffrance.

Il y a aussi la situation dans l’Est de la RDC. Ce pays, le plus grand de l’espace francophone mérite un communiqué fort pour désapprouver l’expansion territoriale du Rwanda sous couvert du M23.

Pour cela, Louise Mushikiwabo doit démontrer qu’elle n’est pas liée a la sève nourricière de démocratie en berne au Rwanda, son pays.

S’il faut regretter la première prestation de Louise Mushikiwabo, peut-on espérer une grande probabilité d’un changement de cap ?

Site www.lafriqueenmarche.info du 8 décembre 2022 No 301

Bénédicte DEGBEY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.