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Présidentielle 2021/Bourrages d’urnes : Vidéos de fraudes électorales

Présidentielle 2021/Bourrages d’urnes : Vidéos de fraudes électorales

(Les auteurs épargnés ?)
(Les opposants  toujours traqués)
Au soir de la présidentielle du 11 avril dernier, le monde entier était surpris de voir des vidéos inondées la toile montrant des personnalités, des individus et membres de bureaux de vote en train d’estampiller les bulletins de vote à la place des électeurs. Mais depuis l’annonce tonitruante du gouvernement de faire la lumière pour ”situer les responsabilités”, on assiste à un calme plat sur le sujet. L’opinion est restée sans les nouvelles du dossier, au point de susciter des interrogations. Les investigations se poursuivent-elles? Si oui, à quelle étape se trouvent-elles ?
« Que nous soyons en présence de fraudes effectives ou de simulations de fraudes, ce qui s’est passé est tellement grave pour ne pas être sanctionné. J’ai déjà instruit les procureurs territorialement compétents pour faire ouvrir immédiatement des enquêtes à l’effet de savoir les circonstances dans lesquelles ces images ont été enregistrées », ainsi s’exprimait le garde des Sceaux, ministre de la Justice Sévérin Quenum le mardi 13 avril passé à la salle fleuve du ministère des Affaires étrangères.
A ses côtés, ce jour-là, il y avait deux autres caciques de la ‘’Rupture’’. Il s’agit de Alain Orounla, porte-parole du gouvernement et de Léandre Wilfried Hounjgbédji, directeur de la communication de la présidence, Par cette sortie le pouvoir de Talon voulait montrer sa bonne foi.
Où en sommes-nous ?
Une sortie hollywoodienne, qui pouvait laisser personne insensible à la recherche de la vérité. Et pourtant, les localités et même certaines personnes vues dans ces vidéos et photos ne sont pas si inconnues dans leur localité.
Lorsqu’on aperçoit la rapidité des moyens que dépolie la justice béninoise pour s’autosaisir des dossiers impliquant des membres d’opposition, on est en passe de se demander si on n’est pas dans deux mondes opposés ? Depuis l’élection, des dizaines de personnalités de la chapelle des voix discordantes sont traquées et marquées à la culotte dans tout le pays.
Une sortie pour endormir le peuple ?
S’agit-elle d’une déclaration de l’exécutif pour faire croire à l’opinion publique et internationale la bonne foi du gouvernement ? Comme l’a clamé le président Talon : « Chacun est libre de ses actes mais doit être prêt à répondre devant la loi. ». Alors par rapport aux vidéos relatives aux fraudes électorales, la justice doit est rendue, car le peuple seul détenteur du pouvoir a besoin de connaitre la vérité.
Ce silence assourdissant amène à croire qu’il y a une justice des vainqueurs et celle des vaincus. Ou alors, par rapport aux actes déviants des laudateurs de la ‘’Rupture’’, ferme-t-on les yeux ?
« Force doit rester à la loi » ou encore « Nul n’est au-dessus de la loi », sont devenues les citations les plus connus des Béninois ces dernières années. Mais doit-on croire que seule la loi du plus fort est alors de vigueur sous le régime du ‘’Nouveau départ’’ ?
Christian AFFAME
Journal L’Afrique en Marche du jeudi 06 mai 2021

Bénédicte DEGBEY

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