L'afrique en marche

Président « rétrograde » selon… La Chronique internationale de Murielle MENSAH

Président « rétrograde »  selon…      La Chronique internationale de Murielle MENSAH

Félix Tshisekedi, le président de la RDC a traité récemment son homologue du Rwanda, Paul Kagamé de : « président rétrograde…». Au-delà d’un si cinglant jugement contre l’homme fort de Kigali, pourquoi assiste-t-on à cette sorte de non assistance à la RDC agressée?

« Paul Kagamé est un président rétrograde dont l’Afrique n’a plus besoin…».

Sans trembler, Félix Tshisekedi a taclé Paul Kagamé. En effet, depuis que le président Tshisekedi est revigoré par les investigations de l’Onu qui démontrent que le briquet qui incendie et met à mal la tranquillité à l’Est de son pays vient de Kigali, il couvre davantage de sobriquets Paul Kagamé.

Au-delà du réquisitoire, pourquoi Tshisekedi n’a pas à convenance le soutien de la communauté internationale ?

SILENCE EN ATTENDANT L’ANGOLA

Il y a d’abord la posture de Kagamé. Sans alchimie, sans divination en coin, le président rwandais continue de bénéficier de l’environnement de contraintes historiques.

On n’attaque pas quelqu’un qui a sauvé son peuple d’un génocide qui a fait 800.000 morts. Cela pèse depuis 29 ans en dépit des dernières et croustillantes révélations des experts de l’Onu contre lui.

La communauté internationale a donc du mal à dire à celui que Tshisekedi appelle : « Président rétrograde…», de cesser ses assauts répétés sur l’Est de la RDC.

La communauté internationale de peur d’être taxée par Kigali de soutien aux génocidaires marche à reculons refusant de tabler les clichés pourtant avérés par les experts de l’Onu.

Ensuite, la communauté internationale n’arrive pas à attaquer un « faiseur » de paix de premier plan comme Paul Kagamé. En effet, par son armée, le maître de Kigali fait avec efficacité le maintien d’ordre sur plusieurs théâtres africains comme en Centrafrique et au Mozambique…

La capacité d’inverser le regard de l’autre est donc à l’étroit. En outre, si les rebelles du M23 ( les supplétifs de l’armée rwandaise) sont en tenue étrusque, il ne faut ignorer leur capacité d’inverser ou de substituer la production de ressources minières stratégiques de la RDC.

Avec le cobalt par exemple, le M23 n’est plus un personnel militaire, mais une sorte de succursale pour l’optimisation des ressources de l’autre.

On comprend l’un dans l’autre que le volet de « Call Center » pour exploiter et vendre les ressources de la RDC détermine le reste : la rectification des limites de la RDC à leur goût ce qui ne vous appartient pas. On lit mieux dans une certaine mesure ce qui se joue actuellement dans l’Est de la RDC.

Avec les dessous, c’est une sorte de parachutage de marionnettes en mission commandée sous l’appellation du M23 . On attend de voir les lendemains de la présence de l’Angola comme force d’interposition là où le Kenya et le Burundi ont échoué.

Dans le cercle de légitimité, les allures angolaises à la sauce cubaine sont la dernière chance pour Tshisekedi pour éviter que son pays ne marche à quatre pattes.

Site www.lafriqueenmarche.info du 16 mars 2023 No 2023

Bénédicte DEGBEY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.