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Poutine ne gagnera pas.L’Ukraine ne perdra pas

Poutine ne gagnera pas.L’Ukraine ne perdra pas

La Chronique de Murielle MENSAH (Canada).

Pour certains, Poutine est un « Machiavel ». Pour d’autres, Zelenskyet un « Candide ». Le 24 février prochain, la guerre en Ukraine bouclera un an. Qui va gagner ce conflit à l’issue de plus en plus incertaine ? Des chars « Abraham » américains et « Léopard » allemands sont attendus du côté ukrainien dans les tout prochains jours.

Les occidentaux jurent d’aider l’Ukraine à inverser la tendance et infliger une défaite à Vladimir Poutine. Celui-ci peut-il perdre la guerre ? En effet, dans ses calculs du début, Vladimir Poutine était convaincu que son expédition punitive en Ukraine serait expéditive.

Au fil du temps, ses convictions ne se sont pas retrouvées dans la résignation de l’auguste résistance ukrainienne. A l’opposé des vagues de l’armée russe qui devraient déferler, on a eu un léger buisson, car ce conflit est au juste un duel entre deux intelligences.

D’un côté, il y a celle de Poutine, le joueur d’échecs. A la manière d’un coupeur de têtes politiques sur le damier, Poutine a cru qu’il suffit de diffuser à l’échelle contre une certaine idéologie pro/nazi à Kiev.

Il l’a fait avec plusieurs couches de peinture. Cependant, il n’a pu entériner l’extraterritorialité de certaines villes ukrainiennes comme Kherson. Mieux, la superpuissance militaire russe a été grippée par des erreurs stratégiques.

La valse de nomination des chefs de guerre russe est aussi une preuve à suffisance, que Poutine a du pain sur la planche.

SORTIE DE CRISE

Du côté ukrainien, on continue de recevoir les médailles distribuées sur le perron des palais présidentiels occidentaux. On croit dur à Kiev que l’apport substantiel des chars américains et allemands changera le cours de l’histoire.

Si l’Ukraine a l’avantage psychologique en fonction de ce terrain vague d’expérimentation à venir, l’entrée en scène du groupe « Wagner » n’est pas un paramètre à négliger. En effet, le groupe « Wagner » n’est pas en Ukraine pour porter les armes comme un léger poids d’hélium.

Avec « Wagner », on sait que les enchères sont bien négociées pour le compte du chef du Kremlin. De ce fait, la main droite risque d’être en permanence là en signe de déférence et d’allégeance loin de la téléréalité pour le compte de Moscou. « Wagner » n’est donc pas là pour opter pour l’esquive même si le météorologue Poutine est en difficulté.

Certes, Volodymyr Zelensky d’Ukraine avec la nouvelle dynamique ne peut plus changer à la trajectoire des chars venus des USA et ailleurs Vladimir Poutine quant à lui va continuer de rectifier ses dépôts d’errements et de tourments politiques.

Au-delà des semailles démagogiques entre les deux camps, on a l’intime conviction que cette guerre finira autour d’une table de négociations, sans vainqueur, ni vaincu.

Site www.lafriqueenmarche.info du 2 février 2023 No 343

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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