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Pollution sonore/ Conseil des ministres : le gouvernement siffle la fin de la récréation 

Pollution sonore/ Conseil des ministres : le gouvernement siffle la fin de la récréation
Le bruit est désormais banni et réglemente. En sa séance du 25 mai 2022, le conseil des ministres a adopté, un décrét pour mettre le holà au bruit qui donnait de chacun des quartiers de nos villes l’image d’un pandémonium.
Les violents coups de klaxon des camions et les bruits effrayants de leurs remorques branlantes sont suffisants pour en rajouter au stress lié au train-train quotidien des paisibles populations. Même les corbillards hurlent pour réclamer la préséance, rajoutant ainsi à la pagaille.
Le bruit après avoir régné…
Et en rentrant chez soi le soir ou en week-end, on devrait logiquement dire « ouf », espérant jouir enfin d’un minimum de tranquillité.
Mais ce n’est pas toujours le cas. Il y a toujours soit une scierie, un moulin à maïs, un moulin à condiments ou un atelier de ferronnerie à proximité pour prendre le relais du vacarme. Les buvettes comme à tous les coins de rue se prennent pour des boîtes de nuit à ciel ouvert. Et comme s’il entrait en concurrence avec les autres grossistes du bruit, quelqu’un prétend prêcher la parole de Dieu et, nuitamment, vocifère et fait amplifier ses prêches comme si la prière était une bagarre.
Dès le jeudi soir, des bâches bloquent le passage dans les rues. Une autre industrie du bruit assure le boucan tout le week-end durant, sous prétexte d’obsèques d’un proche ou pour simplement festoyer entre amis.
… désormais dans de beaux draps
Dans ce décor, nul espace n’est laissé à la quiétude ni en ville ni à domicile et même pas en week-end. Il n’y a pire qu’un tel contexte nocif à la santé des citoyens qui n’aspirent qu’à une légitime tranquillité.
C’est pourquoi il faut analyser le décret contre le bruit comme un acte salvateur afin de permettre aux paisibles populations de jouir d’un minimum de quiétude. A la Brigade de lutte contre la pollution, aux directions départementales de l’environnement et surtout aux commissariats de police de prendre le relais afin de faire respecter ce décret arrivé à point nommé.
Il ne restera plus qu’à prier les maires de ne pas abuser des dérogations prévues par le texte pour contenter leurs proches et de leurs amis.
Jean-Claude DOSSOU TOGBÉ
Site
www.lafriqueenmarche.info du 26 mai 2022 No 186

Bénédicte DEGBEY

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