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Paris/Manifestation de la diaspora : Les dérives politiques de Talon au scanner de la diaspora

Paris/Manifestation de la diaspora : Les dérives politiques de Talon au scanner de la diaspora

Hormis ces dérives de Talon sur le plan économique, Justin Azankpo a fustigé ses dérives sur le plan politique.

 Il a cité ici le cas de la justice pour régler des comptes à tout éventuel opposant et ceci avec la création de la Cour de

répression des infractions économiques et du terrorisme( Criet). Au sommet de la pyramide Justice, l’orateur a critiqué le positionnement de son ami, l’avocat de ses affaires privées, Joseph Djogbénou, président de la Cour constitutionnelle, une Cour devenue le « machin » d’enregistrement de tous les désidératas de Patrice Talon.

Il a aussi déploré le bâillonnement de toute la presse nationale et tous les autres organes de contre-pouvoirs corrompus ou achetés par des votes de lois scélérates et liberticides.

Il a pointé du doigt l’organisation par trois fois, d’élections exclusives organisées par Patrice Talon. Ce qui a entraîné toutes, à chaque fois, de nombreux assassinats par tirs à balles réelles sur des populations manifestant pacifiquement à main nue. Le premier cas est intervenu le 28 avril 2019 à l’occasion des législatives exclusives, réservées aux deux partis siamois que sont le BR et l’UP. Le plan prémédité est d’orchestrer et d’avoir 83 députés lui permettant de réviser nuitamment la Constitution consensuelle du 11 décembre 1990, révision par deux fois empêchée par les députés de la 7ème législature.

Il a également mis en exergue les communales et municipales du 17 mai 2020. A cette étape, le régime Talon a entre temps fait un hold up sur le parti FCBE, l’ancien parti de l’ex-président Boni Yayi afin de disposer des 77 maires.

Pour finir, il a insisté sur la présidentielle du 11 avril 2021, une élection qui est hors délai constitutionnel. Il a condamné l’utilisation du parrainage comme l’instrument d’exclusion. Ce qui a permis à Patrice Talon de se présenter contre lui-même en choisissant deux inconnus contre lesquels il compétit.

La démocratie génétique en vigueur à Cotonou attaquée par la diaspora.

Tout autre prétendant candidat reçoit, soit une balle dans la poitrine tirée par des individus dont la meilleure Police de la République, n’arrive toujours pas à appréhender les auteurs. Les autres sont enlevés et jetés en prison sans jugement. De l’avis du coordonnateur, soit ils sont traités de « terroristes », de financeurs de terrorisme, de blanchisseurs d’argent sale et pour atteinte à l’intégrité de l’État.

Il a coché toutes les cases des candidats recalés qui répondent à ces critères de Talon. On peut citer Ganiou Soglo candidat recalé, agressé par une balle reçue en pleine poitrine. Reckya Mzdougou et Joel Aïvo autres candidats non validés, enlevés en pleine rue et jetés en prison, pour « terrorisme, financement du terrorisme et blanchimment de capitaux », etc.

Le peuple béninois porte en triomphe.

Pour finir, il a félicité le peuple béninois qui n’a pas accepté cette supercherie, ce hold up, et s’est levé massivement à travers tout le pays, pacifiquement, les mains nues sur des initiatives volontaires ou en répondant aux appels des forces de la résistance à la dictature, pour lui signifier la fin de son mandat de 5 ans fixée au 5 avril 2021 à minuit.

Il a ensuite congratulé le peuple béninois qui n’est pas sorti voter le 11 avril 2021, malgré tous les matraquages et autres appels publics des nombreux gongonneurs recrutés pour l’occasion.

Il a condamné les bourrages d’urnes publics diffusés sur tous les réseaux sociaux et les non ouvertures des bureaux de vote dans beaucoup de départements. Tout cela de l’avis de Justin Azankpo prouve aux yeux du monde qu’il n’y a pas eu élection au Bénin le 11 avril 2021.

Il en est tellement convaincu que malgré tous les indicateurs annoncés pour entériner le scrutin, tous relèvent de son analyse purement et simplement de la fabrication dans les officines des organes et autres institutions, devenus propriétés privées de Patrice Talon que sont la Cena et la Cour Constitutionnelle.

Par Alexis RODRIGUEZ

Lire ci-dessous l’intégralité de l’adresse de Justin Azankpo aux manifestants béninois de Paris.

MANIFESTATION DES BENINOIS DE LA DIASPORA

ET DES AMIS DU PEUPLE BENINOIS

Paris, Place de la Bastille, le dimanche 23 mai 2021

Appel solennel de Paris

Béninoises,

Béninois,

Chers compatriotes de la diaspora,

Chers amis du Peuple béninois,

Mesdames et Messieurs,

Nous vous remercions chaleureusement pour votre déplacement si nombreux malgré les intimidations et autres menaces dont nous sommes tous victimes de la part des tenants du pouvoir illégal et illégitime de Cotonou.

Depuis le Renouveau démocratique matérialisé par la Constitution du 11 décembre 1990 de notre cher pays, le Bénin, les présidents successifs Nicéphore Dieudonné SOGLO (1991-1996), Mathieu KEREKOU (1996-2006), puis Thomas Boni YAYI (2006-2016), ont toujours offert à notre peuple des élections inclusives, garantissant le multipartisme, la liberté d’expression, aboutissant à de véritables alternatives politiques.

C’est ainsi que Patrice TALON, profitant de ce ciment démocratique, avec l’engagement sur serment de « faire le boulot en 5 ans, en un mandat unique », a été élu en 2016 Président de la République, malgré tous ses déboires judiciaires.

Mais, vous le savez : nous connaissons tous la suite sous le régime dit de la rupture, instauré par Patrice TALON :

TRANSFORMATION DU BENIN EN SA (Société

Anonyme) TALON par :

• La Récupération à son profit ou de son clan de tous les secteurs économiques vitaux du Bénin (port, aéroport, énergie, pharmacie, tourisme-hôtellerie, transport terrestre, coton, acajou,etc) ;

• Instrumentation de la justice pour régler des comptes à tout éventuel opposant (création de la CRIET : Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme) avec au sommet de l’édifice, son ami, l’avocat de ses affaires privées, Joseph DJOGBENOU, président de la Cour constitutionnelle, devenue le « machin » d’enregistrement de tous ses désidératas ;

• Bâillonnement de toute la presse nationale et tous les autres organes de contre-pouvoir corrompus ou achetés par des votes de lois scélérates et liberticides ;

• 3 élections exclusives organisées par Patrice TALON entraînant toutes, à chaque fois, de nombreux assassinats par tirs à balles réelles sur des populations manifestant pacifiquement à main nue, ordonnés directement par Patrice TALON :

– 28 Avril 2019 : élections législatives exclusives, réservées à ses 2 partis siamois – BR et UP orchestrées pour lui donner les 83 députés lui permettant de réviser nuitamment la Constitution consensuelle du 11 décembre 1990, révision 2 fois empêchée par les députés de la 7ème législature ;

– Mai 2020 : élections municipales et communales (avec entre temps, le hold up sur le FCBE, l’ancien parti de l’ex-Président Thomas Boni YAYI), afin de disposer des 77 maires ;

– 11 avril 2021 : élection présidentielle hors délai constitutionnel, utilisant l’instrument d’exclusion du parrainage, *Patrice TALON s’est présenté contre Patrice TALON*, en choisissant et finançant 2 inconnus contre lesquels il compétit. Tout autre prétendant candidat reçoit, soit une balle dans la poitrine tirée par des individus dont la meilleure police de la république devenue bananière, n’arrive toujours pas à appréhender, ou est enlevé et jeté en prison sans jugement, traité de « terroriste », de financeur de terrorisme, de blanchisseur d’argent sale et pour atteinte à l’intégrité de l’État. C’est le sort réservé aux candidats :

– Ganiou SOGLO, candidat recalé, agressé par une balle reçue en pleine poitrine ;

– Reckya MADOUGOU et Joel AÏVO autres candidats non validés enlevés en pleine rue et jetés en prison, pour « terrorisme, financement du terrorisme et blanchimment de capitaux », etc.

Malheureusement pour Patrice TALON, *le peuple béninois n’a pas accepté cette supercherie, ce holdup, et s’est levé massivement à travers tout le pays, pacifiquement, les mains nues sur des initiatives volontaires ou en répondant aux appels des forces de la Résistance à la dictature, pour lui signifier la fin de son mandat de 5 ans fixée au 5 avril 2021 à minuit.* Le peuple béninois n’est pas sorti voter le 11 avril 2021, malgré tous les matraquages et autres appels publics des nombreux gongonneurs recrutés pour l’occasion.

Les bourrages d’urnes publics diffusés sur tous les réseaux sociaux et les non ouvertures des bureaux de vote dans beaucoup de départements prouvent aux yeux du monde *qu’il n’y a pas eu élection au Bénin le 11 avril 2021:* tous les indicateurs annoncés relèvent purement et simplement de la fabrication dans les officines des organes et autres institutions, devenus propriétés privées de Patrice TALON (la CENA, la Cour Constitutionnelle).

Patrice TALON n’est donc plus Président de la République du Bénin.

Ce jour, 23 mai 2021, la Démocratie béninoise est en deuil ; notre drapeau devrait être mis en berne partout sur nos bâtiments publics.

Le peuple béninois, meurtri par les assassinats, les enlèvements et les embastillements de plus de 500 de ses vaillants filles et fils par les milices privées de TALON et autres éléments corrompus de notre armée et de nos forces de sécurité, reste debout.

Aucun d’eux n’est terroriste, *les seuls terroristes sont ceux armés et commandés directement par Patrice TALON pour tirer à balle réelle sur de paisibles manifestants à mains nues, qui n’expriment que leur droit constitutionnel.

La Résistance vaillante ira jusqu’au bout pour contribuer à bâtir un Bénin uni assis sur une gouvernance démocratique, patriotique et de probité où les fruits de la croissance et du développement seront équitablement partagés.

A nos sœurs et frères, victimes de la terreur de Patrice TALON (sous toutes ses formes : assassinés, emprisonnés, exilés, en clandestinité, familles et proches), c’est ici le lieu de vous rendre un vibrant hommage : vos sacrifices ne seront pas vains, justice vous sera rendue au quadruple et aucun crime politique ne restera plus impuni.

Vous êtes dans nos cœurs et nous vous soutenons et vous soutiendrons de mille manières.

Quant à Patrice TALON, vous qui concentrez ce jour, tous les pouvoirs dans vos mains par usurpation, nous vous demandons solennellement d’arrêter les purges ethniques par assassinats, enlèvements et embastillements (le Bénin est Un et Indivisible !), de libérer tous les prisonniers politiques, de laisser rentrer nos sœurs et frères que vous avez poussés à l’exil forcé qui vivent le martyr loin de leurs proches.

Vive le Bénin !

Vive la République !

Vive la diaspora patriote

 debout !

Nous vaincrons !

Le Coordonnateur Justin Azankpo

Bénédicte DEGBEY

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