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« Pandémie » de fautes officielles… je rends hommage L’Editorial de Titus FOLLY 

« Pandémie » de fautes officielles… je rends hommage
L’Editorial de Titus FOLLY
Les fautes sont devenues des modèles dominants dans la République. Les récents éléments de langage le démontrent à plus d’un titre. Comment expliquer cette vague d’incohérences des soutes’’? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
La République surfe sur des ‘’roulettes lexicales ’’. Ce n’est pas des éléments laconiques à négliger. Mais avant, et si on faisait un tour dans les feuillets du conseil des ministres?
Grand classique…
Je suis un grand « consommateur » de ces textes officiels. Depuis 2016, c’est une communication coordonnée, cohérente et opérante. Édouard Ouin-Ouro, le secrétaire général de la présidence de la République règne en maître et il fait du bon boulot.
Ce n’est pas une surprise. Ce grand commis de l’Etat, depuis la préfecture de l’Atacora jusqu’à présent (20 ans déjà), fait l’effort d’honorer la République à travers les textes officiels qui portent sa signature.
Malheureusement, il ne peut lire à lui seul, tous les documents officiels de tout le Bénin. Et les dégâts sont là.
Aux antipodes, on a le reste du « génie » qui déshonore dans une circularité lexicale forte, le Bénin. Et le constat est sur deux flancs.
Le premier, c’est dans la pensée politique. On avait cru que c’est une temporalité vécue. Ce n’est pas le cas. Les déshonneurs s’inscrivent dans un long cours historique, et ce à des occasions solennelles. Le phénomène très récurrent ces derniers temps n’est pas loin d’avoir des similitudes avec le chant du coq.
Ensuite, c’est la banalisation du phénomène. Et personne ne se laisse séduire par les paupières de l’étrangère. Aujourd’hui, il n’y a ni demande d’explication, ni inquisition, ni autodafé, après les déshonneurs trop augustes infligés au Bénin. La « vidéo gag » devient le best of des classiques de notre pays, ancien quartier latin. Désormais,on a une sorte de tyrolienne…teintée d’une pensée de Galilée.
…pas pour l’éternité
Et parmi ceux qui humilient davantage la République, au-delà d’acteurs en service dans les institutions de la République et autres structures, il y a les acteurs des médias. Ceuxci officient dans les « points focaux » (anciennes cellules de communication), des ministères et institutions de la République, la majorité a besoin de recyclage.
Cette majorité ne maîtrise ni charte typographique, ni factuel, ni note interne à son autorité hiérarchique. Les textes qui laissent à la postérité suite aux activités officielles laissent à désirer et ne sont d’aucune utilité aux acteurs de la presse que nous sommes.
Face à la forme conceptuelle criarde qui opère une mutation de la morphologie sémantique, il faut un sursaut d’orgueil.
Le règne des fulgurances approximatives ne doit perdurer. Il faut éviter que régulièrement, des gouttes de sueur perlent le long de la colonne vertébrale des Béninois à l’heure des sorties solennelles.
Pour le moment, il nous faut trouver la bonne combinaison pour pouvoir nager plus vite face aux hautes vagues successives de déshonneurs qui nous submergent.
Site www.lafriqueenmarche.info du 03 août 2022 No 255
 
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY