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Palestine : rôle de leadership de l’OLP avec Yasser Arafat

Palestine : rôle de leadership de l’OLP avec Yasser Arafat

Les guerres qui ont eu lieu entre Israël et les pays arabes étaient des guerres où la résistance palestinienne n’avait pas son mot à dire. Après la défaite des pays arabes lors de la guerre « Des 6 jours » en 1967, le peuple palestinien a compris que personne ne pouvait mener la lutte à sa place et que c’est à lui-même de prendre son destin en main. On assista alors à la naissance de mouvements comme le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) avec une ligne marxiste-léniniste. Cette organisation liée au mouvement El Fatah de Yasser Arafat, adhéra à l’Organisation de Libération de Palestine (OLP, en fait un front qui existait depuis 1964), et contribua à en changer la direction.

YASSER ARAFAT : UN NOM A RETENIR

A partir de là, Yasser Arafat fut porté à la direction du mouvement qui décida en outre, de porter directement la lutte en territoire palestinien, en s’attaquant aux intérêts sionistes.

Ainsi, les intérêts sionistes ne connurent plus de répit. Les pays arabes qui faisaient mine de soutenir la cause palestinienne, jetèrent les masques. C’est ainsi qu’on vit le roi de Jordanie se lancer de manière effrénée à l’assaut de l’OLP dans les camps de réfugiés situés dans son pays en septembre 1970, avec l’accord des USA et d’Israël.

C’est après cet assaut que la direction palestinienne déménagea à Beyrouth au Liban et que le roi Hussein de Jordanie fit la paix avec Israël. Malgré cela, la lutte s’est poursuivie pour aboutir à l’attaque des camps de réfugiés de Sabra et Chatila au Liban par l’armée israélienne et les milices fascistes libanaises à son service, attaque qui a été perpétrée du 16 au 18 septembre 1982 et qui fit près de 3.500 victimes avec des vieillards, des femmes et des enfants.

L’OLP À TUNIS

La direction de l’OLP a dû encore déménagé du Liban pour s’installer à Tunis. Ceci n’empêcha pas les sionistes d’envoyer le 1er octobre 1985, dix avions de chasse F15 israéliens et deux Boeing 707 ravitailleurs, bombarder et détruire le quartier général de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), installé à Hammam Chatt, à 25 km de Tunis. Un bombardement qui a tué 50 Palestiniens et 18 Tunisiens.

Malgré toutes ces agressions perpétrées avec la bénédiction des USA, les Palestiniens déclenchèrent la première Intifada (rébellion des pierres), un véritable soulèvement populaire qui ébranla l’occupant sioniste en 1987.

ACCORD D’OSLO

En 1991, des Scuds irakiens touchèrent Israël. Des voix s’élevèrent alors pour réclamer l’instauration de la paix en Palestine surtout après les atrocités perpétrées devant les caméras du monde par les soldats israéliens lors de l’Intifada. Des pressions diverses aboutirent à l’accord de paix d’Oslo en 1993, avec cette fois-ci l’illusion d’appliquer la résolution 181 de l’ONU à propos de la création de deux Etats en Palestine. C’était sans compter avec l’opposition des sionistes pour qui la Palestine doit être juive, un point un trait. Ainsi, le Premier ministre israélien signataire de l’accord d’Oslo, Yitzhak Rabin, fut assassiné le 4 novembre 1995 après une manifestation pour la paix en soutien à cet accord. Ainsi, l’accord d’Oslo fut jeté aux oubliettes.
Après cela, les sionistes croyaient l’affaire réglée. Les colonies de peuplement pouvaient se multiplier non sans les massacres et persécutions successifs de Palestiniens, presque chaque année, et la belle vie pouvait continuer pour les colons israéliens pendant que les Palestiniens pouvaient continuer à végéter dans leur prison, qui à Gaza, qui en Cisjordanie.

Le coup d’éclat de la résistance palestinienne le 7 octobre 2023, vient rappeler à tout le monde que jamais on n’a vu nulle part au monde, un peuple subir l’oppression continuellement sans réagir. Aux sionistes israéliens, à la « communauté internationale », la résistance palestinienne vient de dire : Vous n’aurez pas la paix tant que l’oppression de notre peuple continuera.

En Palestine aujourd’hui, la situation est telle que la solution à deux Etats est dépassée.
Pour une paix définitive, il ne faut en Palestine, ni un Etat juif, ni un Etat islamique, ni un Etat chrétien, mais un Etat laïc et démocratique où Juifs, Arabes, Musulmans, Chrétiens et Non Croyants puissent vivre en harmonie. Voilà ce qui est appelé aujourd’hui en Palestine.

Source La Flamme No 519 du 13 octobre 2023

Site www.lafriqueenmarche.info du 26 octobre 2023 No 517

Bénédicte DEGBEY

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