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Non au folklore à Kérou L’Editorial de Titus FOLLY

Non au folklore à Kérou    L’Editorial de Titus FOLLY

Incapables d’attaquer nos soldats désormais dans un cran au combat, les jihadistes de manière sauvage ont assassiné des compatriotes à Kérou. Après cette attaque, certains Béninois se rendent dans cette localité dans une médiatisation à outrance. A Kérou, l’heure doit-elle être au carnaval ou au carême-prenant ? Que doit faire le gouvernement ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

A l’entame, nous nous inclinons devant la mémoire des nôtres qui ont été tués à Kérou. Dans ce contexte de chagrins du lendemain, comment se présente le cadran ?

Certains compatriotes ont cru qu’après la vendetta du 1er mai dernier à Kérou, ils peuvent y faire leur kermesse. Il suffit de les suivre sur les réseaux digitaux dans leur élan d’infoobésité. Ce qui démontre que quelques-uns ont des buts inavoués.

En effet, s’il y a des gens sincères qui y vont dans le but d’une assistance à personne en danger, d’autres y vont en villégiature avec leurs masques en carton.

Les tenants de cette dernière catégorie doivent savoir que l’assistance à personne en danger n’est pas une occasion pour les pourpres du futur.

AUCUN PAN DU TERRITOIRE

Que doit faire le gouvernement après les coups « reçus » par les Béninois et donnés par les jihadistes ? Depuis 2019 avec l’attaque du Parc de la Pendjari, l’intégralité du territoire n’a pas failli.

Quatre ans après, avec la vendetta de Kérou, tout porte à croire que les jihadistes en échec sur le plan militaire veulent passer au front civil. Il va falloir muscler davantage le dispositif sécuritaire pour éviter les défaillances sur le plan civil comme l’a fait savoir le porte-parole de l’exécutif.

Sur le 1er plan, l’acquisition de matériels militaires roulants et aériens pour un quadrillage de la zone septentrionale (épicentre de la nuisance terroriste) rassure davantage, car aucun pan du territoire n’est occupé.

Mieux, les dernières levées topographiques menées par Patrice Talon avec le Niger et le Burkina pour une mutuelle de renseignements ont permis une synergie d’actions entre le Niger et le Bénin puis entre le Burkina et le Bénin. Si sur le plan militaire, le moral est bon, il faut éviter les défaillances sur le plan civil.

En effet, quand le porte-parole de l’exécutif a évoqué les défaillances, beaucoup de Béninois ont eu des sueurs froides. Il ne peut en être autrement. Les défaillances équivalent au refus de certains commis d’Etat de faire correctement leur travail.

Conséquence, on n’ assure pas la clarté des prépondérances et on laisse poursuivre les atermoiements et même ne sait-on jamais, on peut faire en « intelligence » avec l’ennemi.

Malgré les expédients jihadistes à Kérou, l’esprit républicain reste déterminé contre le terrorisme pour éviter d’autres Kérou.

Site www.lafriqueenmarche.info du 8 mai 2023 No 415

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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