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Niger : « Pas question d’un jour de transition», dixit un pro-Bazoum

Niger : « Pas question d’un jour de transition», dixit un pro-Bazoum

Hassoumi Massahoudou ministrea de Mohamed Bazoum continue de parcourir les capitales européennes soutenant contre toute attente une intervention militaire pour ramener Bazoum au pouvoir. Pour lui, « Les officiers putschistes ne sont rien d’autres que des preneurs d’otages. Il faut libérer Bazoum et le rétablir dans ses fonctions de Président démocratiquement élu. Pas question d’un seul jour de transition», a-t-il affirmé ce matin sur RFI.

Celui qui est désormais qualifié de bras droit de Bazoum et non de ministre des Affaires étrangères du Niger ne veut rien voir, rien entendre. Il croit à une intervention militaire pour libérer Bazoum déchu depuis le 26 juillet dernier par un groupe d’officiers agissant pour le compte du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) avec à sa tête le général Abderrahmane Tiani précédemment chef de la Garde républicaine de Bazoum.

« Ne pensez-vous pas que les chances d’une intervention militaire s’amenuisent ? », interrogea le journaliste.« Non c’est une question technique et non politique et la force d’ intervention de la CEDEAO a son agenda et n’attend que le moment propice pour intervenir», soutient-il.

ENTRE RÉALITÉ ET DÉSIRS

C’est tout de même curieux que ce haut cadre refuse de reconnaître que le Niger de fait est désormais dans une phase de transition et que plus rien ne milite en faveur d’un « délogement » forcé des militaires à la tête de ce pays.

Pendant ce temps, le général Clotaire Oligui Nguema aussi chef de la Garde présidentielle qui a mis fin au pouvoir arbitraire dit-il de Ali Bongo le 30 août dernier est applaudi par l’ensemble de la communauté et investi comme président de la transition. Il a prêté serment le 4 septembre 2023 à Libreville devant un parterre de diplomates européens et africains ainsi que des gabonais membres de la société civile et de la classe politique. Il entame avec le Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) une transition sans agenda et à durée indéterminée au Gabon.

Massahoudou ne veut rien voir, ni entendre, il s’estime être le chef de la diplomatie du Niger alors que le nouveau 1er ministre nommé par la junte, Ali Mahamane Lamine Zeine affirme hier devant la presse à Niamey que des pourparlers sont entamés avec la CEDEAO pour obtenir une transition négociée.

Toutefois ajoute-t-il sur RFI, toutes les dispositions sont prises en cas d’intervention armée.

Affaire à suivre.

Philippes N’SECK

Site www.lafriqueenmarche.info du 5 septembre 2023 No 488

Bénédicte DEGBEY

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