Mohamed VI : après son don de sang La Chronique internationale de Murielle MENSAH

Le roi du Maroc, Mohamed VI a refusé l’aide de la France lors du tremblement de terre qui a frappé son royaume. Depuis lors, il fait l’objet de critiques acerbes de la part d’affilés pro-français. Doit-on en être surpris ?
Mohamed VI a dit : « NON» à l’aide française quand les plaques tectoniques de l’Atlas ont fait dandiner le royaume. Au moment où la France était recalée au péage de Marrakech, l’Espagne était dans le convoi des amis. C’était en septembre dernier.
Certains n’ont pas digéré ce camouflet suite à cette posture assumée de souveraineté du souverain chérifien. Dans la foulée, il y a eu un lynchage asymétrique de leur part contre Mohamed VI.
« Le roi n’était pas au pays lors du tremblement de terre. Il était en villégiature en France quand…» pouvait-on lire en son temps.
En dépit des attaques, Mohamed VI revenu au pays le lendemain du séisme, a pris tout son temps avant de descendre sur le terrain pour rencontrer les victimes.
CRITIQUES ACERBES
Et à sa descente quatre jours après le tremblement de terre, le roi a su partager ses instants de compassion avec une intelligence aiguë des situations. Au contact des victimes, le roi a fait un don du sang. C’était du jamais en Afrique. Les critiques acerbes contre lui se sont donc estompées pour quelques semaines.
Contre toute attente, le come-back des rotatives de la campagne structurelle redevient manifeste.
On parle de ses deux garde-corps spécialistes d’arts martiaux. On ressasse ses séjours trop prolongés à Libreville au Gabon. On raconte comment il est un patenté du télétravail, lui qui passe une éternité au téléphone avec ses ministres et conseillers.. Et le comble dans le cercle des inepties, on met en exergue son nouveau palace acquis à Paris. Le weekend dernier, depuis la France, le roi a tout entendu.
Ainsi va l’autre facette de la diplomatie française. Mohamed VI a davantage compris les allures disproportionnées d’attaques contre lui depuis son « Non» à la France suite au tremblement de terre.
En refusant l’adoubement, en rejetant l’environnement actualisé de perception, certains ont cru devoir ajuster les attaques pour rétablir les principes de substitution.
A part le dossier d’indépendance du Sahara occidental qui est un boulet pour le Maroc, les sons malveillants de cirque ou de cinéma contre le Maroc n’ébranleront pas le roi chérifien.
Après le Sahel (Mali, Burkina et Niger) où la France a perdu pied, sa situation n’est guère reluisante au Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie).
Site www.lafriqueenmarche.info du 28 septembre 2023 No 506