Mode d’emploi : La politique de scolarisation obligatoire lancée par Alassane Ouattara en 2015 peine à porter ses fruits

Depuis 2015, l’école est devenue obligatoire pour tous les enfants ivoiriens âgés de 6 à 16 ans. C’était une priorité de Alassane Ouattara depuis son accession à la présidence. Mais, avant de pouvoir rendre l’école obligatoire pour les élèves du primaire et les collégiens, encore fallait-il aménager assez de salles de classe et recruter assez d’enseignants pour les accueillir selon Jeune Afrique.
Dotée pour sa mise en œuvre d’un budget de 700 milliards de F CFA (plus de 1 milliard d’euros), cette politique de scolarisation obligatoire (PSO) visait à « donner à toutes les filles et à tous les fils » de Côte d’Ivoire « le droit à l’éducation et à une formation de qualité ». « En cinq ans, nous avons ouvert davantage de classes qu’au cours des vingt années précédentes », soulignait Alassane Ouattara en 2018.
Les données fournies par la ministre de l’Éducation nationale, Kandia Camara, ont cependant révélé que 30 % des enfants âgés de 6 à 11 ans demeuraient hors du système scolaire en 2017.
Les données du Pnud montrent par ailleurs que le taux d’alphabétisation en Côte d’Ivoire reste bas, à 43,9 % (contre 59,9 % en Afrique subsaharienne et 77 % au Ghana voisin), même s’il est supérieur chez les 15-24 ans, pour lesquels, grâce à la scolarisation, il dépasse 53 %. Malgré les investissements réalisés, les écoles, souvent vétustes et mal équipées, ne parviennent pas à absorber les nouveaux « contingents » d’élèves.
Journal L’Afrique en Marche du mercredi 19 mai 2021