Mobile Banking : les caravanes se suivent, les affaires continuent

A Cotonou, Abidjan, Dakar, Lomé, ces derniers temps, les caravanes relatives au Mobile Banking sont à la mode. Si avant, les banques de l’Uemoa ignoraient le Mobile Banking, ce n’est plus le cas.
« Nous avons compris qu’il faut prendre en compte la gestion des comptes notamment la consultation de solde, la génération des mini-relevées des dernières transactions, le transfert d’argent à travers les virements bancaires, le transfert de fonds et autres opérations similaires…», déclare un employé de UBA il y a quelques jours lors de l’une de leurs caravanes à Cotonou.
Pour Arsène K. conseiller clients : « Les banques très réticentes au début ont finalement compris des années après qu’elles doivent inverser la tendance et s’impliquer davantage dans le Mobile Banking…». Selon lui, dans ce secteur, on est passé de 32 à 85% de taux de Mobile Banking de 2017 à 2022 dans la zone Uemoa.
Le jour où nous avions croisé ladite caravane à Cotonou, les rayons solaires ont fini de darder, car dame pluie était en position de triomphe en ce début de saison des pluies. En dépit de ce temps maussade, une cible d’importance de clients était là pour écouter les organisateurs. Pour Safiou Abiodou, transitaire de son État : « Avec le Mobile Banking, les clients que nous sommes, aurons moins à nous déplacer à la banque, car nous avons désormais beaucoup d’opportunités avec le Mobile Banking, l’une des récentes innovations du secteur bancaire.».
BIEN-FONDE
« Au moyen d’application bancaire personnalisée, chacune des banques de la zone Uemoa oeuvre maintenant à accompagner ses clients pour plus de confort et de facilité dans la collaboration Banque/Clients…», déclare Antoine Djédjé, conseiller en fusion à Abidjan.
Il explique encore : « La révolution des Tics et notamment l’explosion des iPhones et Androids permet aux banques de profiter des applications Mobile Banking et de proposer aux clients de relier leur numéro de téléphone à un compte bancaire qu’ils pourront gérer par le même canal mobile.».
Thierno Seck, illustre fondateur associé au cabinet « Sefima Advisory Services » et directeur marketing exécutif du projet : » Mobile Banking mutualisé » qui a coordonné la mise en place de plusieurs projets de Mobile Banking en Afrique a toujours martelé que : « e-banking offre plusieurs avantages dont la commodité pour le client, la sécurité de ses fonds et du compte client, le transfert en ligne de fonds vers un bénéficiaire et le transfert vers d’autres banques de l’intérieur comme de l’extérieur.».
Oumar Moussa, e-banquier insiste quant à lui sur la gratuité de ce système, car il est sans frais mensuel sachant que les prélèvements se limitent seulement aux transactions. Mieux, ce service relié à la téléphonie mobile fonctionne également 7/7 jours et 24/24 h. « Le Mobile banking est une excellente opportunité qui arrange les banques, les réseaux de téléphonie mobile que les clients. Si les 1ères fidélisent leurs clients et maximisent leurs profits, les clients gagnent du temps pour leurs opérations.», dit-il encore.
DÉJÀ LA ROUE
Pour Safiath Niakou, conseillère en acquisition, les banques de l’Uemoa en matière de Mobile Banking, n’ont pas à inventer la roue de l’histoire.
Elle cite deux cas majeurs sur le continent. Il s’agit de « Wizzi » en Afrique du Sud. « Wizzi » est d’après elle, l’un des 1ers services Mobile Banking à proposer aux populations, un compte bancaire électronique couplé au numéro de téléphone avec une carte de débit.
Elle évoque également le cas kenyan avec « M-Pesa » lancé et qui en trois ans est devenu un « Success Story » du Mobile Banking et qui a consacré en somme, une révolution avec beaucoup d’opportunités.».
« Détenir un Mobile Banking n’est pourtant pas une garantie pour obtenir un prêt…», regrette-t-elle pour finir.
Olga HOUEVI avec la collaboration de Frédéric TOURÉ correspondant à en Côte d’Ivoire
Site www.lafriqueenmarche du 8 mai 2023 No 415