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Messi, le placenta et la pédiatrie ? L’Editorial de Titus FOLLY

Messi, le placenta et la pédiatrie ? L’Editorial de Titus FOLLY

Cinq des huit milliards de terriens (selon la Fifa) que nous sommes désormais depuis novembre dernier ont suivi durant un mois, la fête mondiale du football. Ce dernier a-t-il fait honneur à ses admirateurs en consacrant la victoire de Messi? On pousse le ballon dans l’exercice de L’Editorial du jour.

Après Argentine/France, une finale qui a consacré Messi et ses coéquipiers désormais sur le toit du monde, peut-on trancher la récurrente question qui tisonne nos curiosités ? Messi est-il le meilleur face à Mbappé et Cristiano ?

En football, c’est le résultat final qui compte. En tant que jeu qui sublime les enjeux, Messi a davantage fait sortir le placenta du football de la pédiatrie durant cette coupe du monde. Durant un mois, Messi balle au pied, clairvoyance du jeu, état d’esprit, qualité du collectif, fin de sa zone de confort après son séjour au Barcelone, mental passé, forge du futur…Messi s’est imposé. Sa talonnade qui a orchestré la remontée de la balle pour le second but de Di Maria démontre à plus d’un titre, la maestria de Messi.

MERITES AVANT TOUT

Pendant un mois, hormis son non match contre l’Arabie Saoudite, dans la légende des sports, Messi a été le dépositaire sensationnel de son football et du football. Il faut prendre en compte ces deux pans pour comprendre le bilan de Messi à ce rendez-vous qu’il n’a pas raté en laissant tomber le maillot.

Mieux, pendant un mois, Messi a été concentré sur le terrain pour libérer ses dynamiques. contrairement aux autres. On cite surtout Cristiano, l’éternel rival, qui a été fantomatique et anecdotique durant la compétition. Même Mbappé n’a pas eu un rendement régulier sur tous les matchs, car inexistant face à l’Angleterre et au Maroc.

En outre, par deux fois aux tirs aux buts, face aux Pays-Bas et la France, Messi a su mettre en exergue une mentalité du guerrier avec la synergie d’action de toute son équipe (et surtout de Martinez), qui refuse de rendre les armes. A la résonnance de sa large domination sur le jeu durant Qatar 2022 avec des échelles immuables, Messi ne s’est jamais trompé durant ses temps forts, car l’Argentine a toujours ouvert la marque même face à l’Arabie Saoudite.

Et quand le plan psychologique et technique de Scaloni a foiré après 80 mn de domination du fait des bricolages, jonglages et certitudes de Deschamps, Messi n’a pas fait de naufrage. Il était persuadé de ses références normatives. C’est cela le mérite de Messi durant cette fête mondiale du sport roi.

A l’heure des phases stratosphérique et anthologique du football, Messi a su remplir son contrat du fait de son top génie. Après l’émotion, la dramaturgie, le spectacle incroyable avec le récital des stars (Messi et Mbappé), il faut purifier l’extérieur de l’assiette. En effet, entre compassion et fruit de l’esprit, il y a d’autres toujours en périphérie, malgré la performance de Messi.

Désormais, Messi a davantage déplacé le placenta du football des rayons de la pédiatrie. Le No 10 argentin est résolument au centre du monde pour quatre ans.

Cependant, si le cas Cristiano est réglé, la transition restera vive avec Maradona (même de vénérée mémoire ) dont le ballon toujours rond, continue d’amasser de la mousse pour de nombreux contemporains.

Site www.lafriqueenmarche.info du 19 décembre 2022 No 308

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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