Merci à Talon, merci à Houngbédji  L’Editorial de Titus FOLLY

Merci à Talon, merci à Houngbédji
L’Editorial de Titus FOLLY
On a commencé à peine à descendre les dernières « marches belvédères » vers les législatives de 2023 quand Adrien Houngbédji courba l’échine. Patrice Talon qui connait très bien « sa » classe politique vient encore de remporter une victoire. Malheureusement, à l’usure, Adrien Houngbédji vient de perdre devant de l’histoire. Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
Sans coulée de cendres, Patrice Talon vient de mettre dans son escarcelle, le PRD. Quelles sont les clés de cette victoire de Talon et celles du revirement de Houngbédji ?
En pirogue…
Patrice Talon vient de domestiquer sur la durée Adrien Houngbédji. En effet, armes au poing en décembre 2018 dans les foulées de la cérémonie baptismale du Bloc républicain (BR), le président du PRD s’est battu à corps émoulu contre les virtuoses du chantage politique en lançant une « campagne » contre le système partisan.
Patrice Talon a laissé faire Adrien Houngbédji, car il était persuadé que sa reformulation de la logique politique ne laisse de place pour la mouvance plurielle ou périphérique. Au regard de cette reformulation, vous êtes libre, cependant vous avez le pied suspendu jusqu’à l’usure.
Résultat, après les réquisitoires du PRD contre le timonier, ses chevaliers et ses caudataires, Patrice Talon tranquille dans son coin, va assister à l’arrivée de ce parti avec ses baluchons à l’endroit exact.
Adrien Houngbédji s’est immobilisé avec l’impression de présence. Pouvait-il faire autrement en continuant de regarder sa statue de la liberté? Pour plusieurs raisons, il ne pouvait poursuivre sa marche.
D’abord, il y a les rapports de forces en cette veille des législatives où la biodiversité législative requise exige absolument les 10% pour avoir droit de cité. Adrien Houngbédji sait très bien que les mêmes causes (sous la férule des 10%) lors des communales produiront encore les mêmes effets pour les prochaines législatives.
Ensuite, il y a la solennité soudaine que prend le paysage politique actuel dans la droite ligne de la description politique. Adrien Houngbédji a compris que son sens de solitaire dans les champs de fleurs de la vallée de l’Ouémé (son fief naturel depuis 32 ans), ne peut prospérer aux prochaines élections.
Et face à la réalité, le PRD va donc troquer de haute nuée, sa « Remontada » (que mon confrère de « Nord Sud » qualifiait ce matin de « Demontada »).
Car « Quand on a plus honte de sa laideur et qu’on l’assume avec fierté…», a dit une célèbre maxime laissée à la postérité.
Site www.lafriqueenmarche.info du 8 août 2022 No 260
 
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».