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Me Baparapé sur les reliefs des droits de l’Homme 

Me Baparapé sur les reliefs des droits de l’Homme
Me Baparapé a organisé avec brio, la « Semaine des libertés publiques » il y a quelques jours. Le 16 juin dernier, Me Baparapé a signé la déclaration de l’ODHP pour la libération de tous les autres détenus après la vague de Ferdinand Combetti. Ces actions de Me Baparapé interviennent dans un contexte particulier où des intellectuels comme lui préfèrent jouir de leurs « privilèges » de silence. Nous lui consacrons l’exercice de l’Editorial du jour.
Aboubacar Baparapé était déjà rentré dans l’histoire pour son combat pour les droits de l’Homme contre le régime de Kérékou I. Devenu avocat depuis lors, sa carrière suit un mouvement en essuie-glaces entre défense des orphelins et de la veuve et préservation des droits de l’Homme et des idéaux de la démocratie.
Sur les fronts
Me Baparapé est désormais très actif sur tous les fronts des droits de l’homme. En effet, suite à la récente libération des détenus politiques par la Criet ( Ferdinand Combetti et autres), au nom de l’ODHP, il a signé une déclaration relative à l’élargissement de tous autres détenus politiques sans exception.
En moins d’un mois, c’est sa seconde sortie publique. Quelques jours auparavant, il a organisé la « Semaine des libertés publiques », initiative qui lui a permis en tant qu’avocat d’ébruiter de nombreuses dérives dans les procédures de garde à vue et de détention au Bénin. Loin d’une tribune de dénonciation, c’est une forme de carrousel pour un changement de comportements des acteurs de la justice dont lui.
Bien avant, depuis 2016, sa dextérité et son expertise dans de nombreux dossiers dits  » sensibles » sont à mettre également en exergue. Oui au Bénin depuis 2019 surtout, nombreux sont les avocats qui préfèrent être sur des « tieras incongnitas » que d’être conseil d’accusés de « coup d’Etat », « atteinte à la sûreté d’Etat », « trouble à l’ordre public »..
C’est donc pour cela qu’on le retrouve au front en ce qui concerne les dossiers de Madougou, Aïvo et autres.
Me Baparapé est désormais dans l’effet de service et non de rente comme on le voit sous les tropiques. Ce regain de fierté pour la cause des droits de l’Homme est très visible, surtout que certains intellectuels ont choisi de se taire pour mieux faire leurs emplettes politiques avec le virus doctrinaire de Crésus.
Par ces actes, Me Baparapé démontre d’une certaine manière, l’exemplarité. Loin du brevet de l’injustice, sa conception des droits de l’Homme refuse de s’assoupir dans les sofas.
Outre sa contribution intellectuelle dans la droite ligne de son magister, il demeure un légataire légitime. Après la torture et l’éruption des « pustules » dans les geôles du régime marxiste, il aurait pu éclipser sa logique relative au brandon du bâillonnement des droits de l’Homme. Ce n’est pas le cas. Il poursuit le combat depuis 32 ans.
Au regard de la vocation de servir et de défendre l’orphelin, la veuve et les droits de l’Homme, Me Baparapé demeure incontestablement un modèle.
Site www.lafriqueenmarche.info du 22 juin 2022 N 213
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY