Martine et Mariam, deux femmes… L’Editorial de Titus FOLLY
Martine et Mariam, deux femmes…
L’Editorial de Titus FOLLY
Martine Moïse, la veuve du président haïtien assassiné le 7 juillet 2021 (il y a un an hier donc) a engagé un combat pour la vérité relative à l’assassinat de son mari de président.
Son combat ressemble déjà sous toutes les coutures à celui de Mariam Sankara surtout dans ce contexte du Burkina, où l’on assiste au retour de Blaise Compaoré.
Nous consacrons l’exercice de L’Editorial du jour à ces deux femmes, Martine Moïse ( rescapée de justesse lors du meurtre de son mari) et à Mariam Sankara.
« Les rapaces sont là…et rient de nous…», a dit hier dans une interview exclusive, a première dame de Haïti a RFI.
Deux modèles…
Sans ambages, avec une sorte de fronteaux, Martine Moïse a dénoncé la colonne de nuées pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit des assassins de son mari. Ceux-ci font tout pour torpiller l’élan normal de la justice. Déterminée (en dépit de son charme caressé par les balles), elle jure d’aller jusqu’au bout pour faire tomber les masques des vrais commanditaires du meurtre de son mari.
Dans ce combat, elle peut s’inspirer du vécu quotidien de Mariam Sankara, qui depuis 35 ans bientôt, affronte les assassins-conquérants de son époux de président. Mariam Sankara a compris depuis hier avec le retour triomphal de Blaise Compaoré que sa condamnation dans l’assassinat de son mari en avril dernier n’était que le temps des vestiaires, et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, le retour en pompe de Compaoré projette la justice dans l’entrepôt de la raison d’Etat. Face aux faits, Mariam Sankara ne doit ni être abasourdie ni poète afin de continuer le combat après un coup si percutant.
… de combat
Ensuite, face aux usuriers du non-droit, Mariam doit avoir de grandes ailles déployées pour sortir de cet entrepôt. C’est à ce prix que ceux qui croient avoir droit de vie et de mort cesseront de mettre leur imagination à la place du coeur des autres.
A Haïti, ceux qui cautionnent l’impunité ont construit un monument-mausolée en hommage au président Moïse. Au Burkina, pour découper les canapés du terrorisme, on a accueilli Blaise Compaoré avec les honneurs qui étoilent la puissance de la justice.
Heureusement que Martine Moïse et Mariam Sankara ont désormais une vue sur la stratégie avide des grands événements déguisés.
Face à la terreur, ces deux femmes modèles déjà dans le combat, doivent davantage savoir à quels saints se vouer.
Site www.lafriqueenmarche.info du 8 juillet 2022 No 229
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».