Auteur d’un nouveau coup d’Etat en mois de neuf mois, le patron de la junte de Bamoko, Assimi Goïta prend ce matin les rênes du Mali. Une cérémonie d’investiture présidentielle aura à son profit.
Le colonel malien, Assimi Goïta, devient président de la transition et doit être officiellement investi ce lundi nous apprend tv5monde.com.
Auteur de deux coups d’Etat en neuf mois, l’investiture de Assimi Goïta aura lieu au Centre international de Conférence de Bamako (CICB) à 10H00.
Cet officier habituellement discret, délivrera un discours pour rassurer les partenaires internationaux inquiets depuis son nouveau coup. Mieux, il prendra des engagements clairs sur les huit mois restants de la transition.
Le Mali, un pays qui vit depuis près de 10 ans vit un moment crucial pour la stabilité du Sahel. Ce qui n’empêche pas Assimi Goïta et son groupe de colonels de faire deux coups d’État en neuf mois mentionne l’article.
Le premier putsch s’est déroulé le 18 août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta. La junte sous la pression internationale a promis de reconduire les civils au pouvoir après 18 mois.
Homme fort, pression internationale
Engagement qu’il n’a pas tardé à ne pas respecter, car le 24 mai, Goïta fait arrêter le président et le premier ministre, deux civils. Il a été sans tarder auto-proclamé président de la transition par la Cour constitutionnelle.
Suite à ces événements, la France et les autres partenaires du Mali ont pris des sanctions. Mais le nouvel homme fort du Mali, âgé de 37ans poursuit sans encombre son calendrier. Et le voici qui continue de promettre que les élections se tiendront à tout prix en février 2022.
Pour parvenir à tenir cette promesse, le nouvel homme fort du Mali compte confier la primature à Kokalla Maïga, 63 ans, l’une des têtes fortes du M 5, qui avait ébranlé la présidence de Ibrahim Keïta. Et en attendant le strapontin, le pressenti premier ministre a tenu des propos choquants quand il déclare que son pays tiendrait ses engagements internationaux, et que les invectives, les sanctions, les menaces ne feront que compliquer la situation.
Rappelons que le Mali, un pays pauvre doit impérativement maintienir des partenariats internationaux. La France a annoncé suspendre ses opérations communes avec l’armée malienne. Huit ans de collaboration étroite contre les jihadistes qui se termine de cette façon désolante.
La force Barkhane intervenant dans plusieurs pays du Sahel, mais n’a plus le droit d’opérer sur le sol malien. Néanmoins elle, frappera si l’occasion s’en présente, les chefs jihadistes.