Madougou et « Les Démocrates » L’Editorial de Titus FOLLY

L’aura de Reckya Madougou a été l’un des gages du succès du parti « Les Démocrates » lors des dernières législatives. Avant la jouissance mélancolique au Parlement, les députés de cette formation ont décidé de rendre visite à leur égérie qui continue de payer un lourd tribut depuis les cavernes. Brandir l’étendard Madougou est-elle encore une bonne stratégie face à Patrice Talon ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
Avant de siéger au Parlement, 21 des 28 députés du parti « Les Démocrates » étaient chez Madougou à Missérété le dimanche dernier. Sous toutes les coutures, cette descente est importante à plus d’un titre. D’abord, elle a un reflet de compensation.
En effet, malgré son incarcération depuis 23 mois, « Les Démocrates », sont convaincus d’avoir profité du leadership toujours conquérant de Madougou lors du dernier scrutin. En guise, de reconnaissance, ils sont allés lui témoigner leur gratitude. Ensuite, il s’agit pour ce parti de mieux faire son Mea culpa, lui qui n’a pas suffisamment secoué le cocotier depuis 23 mois.
Certes, Boni Yayi en tant que la moelle épinière du parti a mieux incarné le combat de la libération de Madougou. Lors de ses audiences officielles avec Patrice Talon, il faisait de la libération des prisonniers en général et celle de Madougou en particulier, un combat de vie. Cependant, les autres sur la question n’ont fait qu’un service minimum.
CHANGER DE CAP
Après 23 mois de détention de Madougou que faut-il faire concrètement pour obtenir la mansuétude de Patrice Talon ? Face au rêve de plus en plus illusoire de brandir l’étendard de la célèbre experte en inclusion financière, tout porte à croire qu’il faut revoir toute la stratégie du dossier « Madougou ».
Aux confluents du prestige de la « Rupture » avec la prochaine présence de ce parti au Parlement, il revient à cette formation politique de changer de trajectoire. Il ne s’agit plus de gommer les rides de l’intolérance, mais de permettre à Madougou de retrouver les rayons d’un soleil levantin.
A mon humble avis, il faut mettre un terme à tous ces communiqués à teinture politique qui élèvent Madougou comme un personnage de valorisation contre la conception actuelle du pouvoir.
Lors des dernières législatives, contrairement à Joël Aïvo, les communiqués supposés ou réels au nom de Madougou étaient à foison.
Site www.lafriqueenmarche.info du 7 février 2023 No 346
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».