L'afrique en marche

L’éditorial de Titus FOLLY : Rendez-moi mon ministère.

Au titre des innovations du dernier remaniement, Patrice Talon a enterré le ministère de la Communication. Entre le chantre de la « Rupture » et les médias, les lézardes ont été élargies et désormais très bien. Le constat d’un tel choix dans l’analyse de l’éditorial du jour ?

L’épitaphe est là « Ici repose le ministère de la Communication,». Ni la fronde des échansons contre le roi, ni l’avenir de plus en plus difficile de la profession qui se retrouve depuis des décennies sans une mercuriale et une régie publicitaire ne peuvent justifier la décision de Patrice Talon.

Mais nous voici devant la triste réalité, celle de l’enterrement en première classe du ministère de la Communication au pavillon stratégique de la Marina. Triste et double sort surtout quand c’est mon cher Alain Orounla qui en est le dernier titulaire.

Mais perclus dans l’espérance, j’ose croire que ce ministère renaîtra de « ses » ou « ces » cendres. A moins que tout ce que certains responsables diocésains de la presse béninoise ( dont la majorité est actuellement en poste à la présidence de la République ) racontaient en fins gourmets tous les vendredis soirs à la Maison des Médias où je siégeais en tant rapporteur du Conseil d’administration de ladite structure, soit inexact.

A toutes ces occasions, ils parlèrent longuement de Patrice Talon, le généreux bailleur de tel ou tel organe, l’ami de la presse béninoise. Mais aujourd’hui, pourquoi dans les détails des fresques de la ‘’Rupture’’, on voit des balcons du ministère de la Communication s’écrouler, ses murs se lézarder, ses fenêtres se briser et ses gravats s’entasser subitement sans un avis de démolition ? Pourquoi dans l’étalage du nouveau gouvernement, le pouvoir du « Bénin révèle » à l’aide de la queue d’une lime à gratter pointu, a donné les coups de pioche à ce département en dodelinant de la tête ?

Au regard de la pointe de la déception, même si nous offrons le vin et l’offris au roi, le mal est fait jusqu’au prochain remaniement

Ce coup de la part de Patrice Talon, le maitre des horloges est dur aussi bien sur le plan structurel que conjoncturel. Même dans le camp des ‘’mutins’’ et des ”terroristes », on ne tranche pas si vif.

La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.

   Journal L’Afrique en Marche du mercredi 26 mai 2021.

Bénédicte DEGBEY

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