L'afrique en marche

L’éditorial de Titus FOLLY : Macron, et toujours Macron.

Le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron multiplie les initiatives en direction de l’Afrique. Cependant, il n’a pas encore réussi à saper la dynamique de la FrançAfrique. Pourquoi? Analyse dans l’exercice de l’éditorial du jour.
Le sommet sur l’avenir économique de l’Afrique est la dernière trouvaille de Emmanuel Macron pour cajoler l’Afrique dont la jeunesse refuse d’être une unité mobile d’admirateurs. Bien avant, on peut rappeller sa promesse relative au rapatriement des vestiges culturels africains, son engagement à sortir de la pénombre, le F CFA par une cure de jouvence, sans oublier la reconnaissance des crimes de l’armée française en Algérie….
Cependant, pourquoi malgré tout Macron n’est-il pas parvenu à gommer les survivances de la FrançAfrique?
Si parmi les leaders occidentaux, Macron reste la seule tête d’affiche, il faut déplorer le fait qu’il continue de nous égarer de manière subtile. Alors qu’on attendait le requiem de la FrançAfrique, Emmanuel Macron, à chaque fois utilise ce qu’il incarne comme symbole très fort pour soulever un dossier (dont les enjeux politiques et financiers) qui n’ébranle pas la FrançAftique.
Et à comparer les approches symboliques et matérielles dans les actions du locataire de l’Elysée, on voit qu’il privilégie la place aux affects et à la pensée bien calculée du grand nourri du colonialisme qu’il est.
Et naturellement, cette tendance observée dans son champ de l’analyse politique, depuis bientôt cinq ans qu’il a les rênes de l’Etat français, n’engendre que des ovations molles. Puis, après, l’action tarde à se concrétiser. Le sort du CFA et le rapatriement du patrimoine culturel et cultuel sont là comme des preuves indéniables. Il va falloir plus que cela pour écrouler l’édifice de la FrançAfrique.
Que faut-il faire?
Après quatre ans, on constate que deux approches comptent pour Macron. D’abord, les batailles relatives à l’approche fictive et sans impact rationnel. Ensuite, l’homme d’Etat français s’appuie sur sa révolution cognitive pour remettre l’émotion en selle.
Dans l’un ou l’autre des cas, les scénarii montés par Emmanuel Macron démontrent entre autres de différents types de mouvements en fonction de leurs objectifs subsidiaires.
Mieux, Emmanuel Macron avec cynisme et avec son symbole du conquérant, il jure d’arracher l’Africain de sa pauvreté. On est loin du compte.
Résultat des courses, la FrançAfrique est là vivace comme au Tchad où avec le soutien de la France, une succession familiale s’est installée.
Mieux, la FrançAfrique prend appui sur des outils d’un lent dépassement des modèles jusque-là privilégiés. D’où la défiance des mouvements protestataires qui contestent le service minimum en matière d’enracinement de la démocratie en Afrique.
Macron a l’avantage d’ecrire sa longue épopée sur des sujets conjoncturels.. Cependant, avec la FrançAfrique qui structurellement résiste, il n’épate plus les Africains.
La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.
Journal L’Afrique en Marche du jeudi 20 mai 2021.

Bénédicte DEGBEY

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