L'afrique en marche

L’éditorial de Titus FOLLY : Macron agressé. J’ai mal.

Que doit-on faire quand on voit cet acte survenu dans le département de la Drôme dans un lycée hôtelier de Tain l’Hermitage où Emmanuel Macron, le président français a reçu un soufflet ? Analyse dans l’exercice de l’éditorial du jour.

Il est inadmissible qu’un voyou ait le courage de donner une gifle à un chef d’Etat. J’ai eu du mal à voir cette vidéo qui était en ‘’info obésité’’. J’ai eu mal comme j’avais eu mal en 2008 quand il y a eu un lancer de chaussure au président américain, George W. Bush.

Pourquoi faut-il désapprouver un tel acte ?

Qu’on ait un entartage, une nasarde, une claque, une chiquenaude à l’endroit d’une autorité, mieux d’un chef de l’Etat, cela pose une question de violence. On n’a pas besoin de monter une cavalerie ni de porter un heaume pour le dire.

 Autant, il faut condamner la violence féroce des forts contre les faibles (la violence d’Etat), autant il faut critiquer avec véhémence celle des citoyens à l’endroit des autorités.

La différence entre les deux types de violence impose une réflexion critique. Entre les deux types de violence, il y a une réalité dont rend compte des simplifications, extrapolations, réductions, ou exagérations. On ne doit être surpris, car ainsi va la règle du jeu, celle de la violence des deux côtés qui déferle sur le monde entier, avec des effets volontaires ou recherchés.

Ensuite, face aux deux violences, il y a l’urgence politique, d’une part, et le reflet, d’autre part, des rapports sociaux de force. En cela, il n’y a rien de nouveau sous le soleil ou sur la neige avec la pseudo-positivité des deux types de violence qui se déroulent avec illustrations spécifiques. Et paradoxalement, l’une ne va pas sans l’autre celles de sa surpolitisation.

En outre, avec les deux types de violence, on a la montée de l’intolérance politique et de l’extrémisme religieux. Dans l’un ou dans l’autre des cas, on assiste à une dégradation morale. Il ne peut en être autrement, parce que les deux violences ne peuvent jamais objectivement être mobilisateurs.

Enfin, l’intérêt intrinsèque de ce débat relatif aux deux types de violence n’a d’autre logique que celle qui pousse aux antagonismes. Et nous voici avec des problèmes. Résultat, le contrat social s’étiole de plus en plus. Sans oublier que les deux camps se regardent en chiens de faïence.

Après ce qui s’est passé hier avec cette amplitude en France, il faut éviter l’aveuglement de cause à effet binaire et mécanique. Ni la violence d’Etat ni les humeurs de citoyens face aux pouvoirs débraillés des forts ne sont pas à cautionner. Ensemble donc, il nous faut un dépassement pour attaquer partout leurs places fortes.

La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.

Journal L’Afrique en Marche du mercredi 09 juin 2021.

Bénédicte DEGBEY

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