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L’Editorial de Titus FOLLY : Louis Vlavonou est là entre 2023 et 2026

Le président du Parlement est présent. Louis Vlavonou est là et a toujours le cœur à l’ouvrage depuis deux ans, malgré sa vice-présidente devenue vice-présidente nationale montée en grade et qui le coiffe. Louis Vlavonou est là et il s’acquitte de la mission constitutionnelle qui lui incombe ? Se prépare-t-il pour 2023 et surtout pour 2026 ? Les réponses dans l’exercice de l’éditorial du jour.

Le président de l’Assemblée nationale, Parlement que Nicéphore Soglo continue d’appeler le ‘’Parlement de sang’’ recherche démesurément et de plus en plus, un charisme hypnotiseur. Il le fait pour quelle cause ? Veut-il encore garder les rênes du Parlement en 2023 ou pour le challenge présidentiel en 2026 ?

Pour 2023, il peut revenir député sauf qu’il n’est pas maitre de son destin pour rempiler au perchoir. S’il doit garder le maillet, Patrice Talon, le seul maitre des horloges aura le dernier mot. Et le président de l’Assemblée le sait.

Louis Vlavonou a-t-il les moyens de ses ambitions pour rempiler au perchoir?

Il a comme tous les mouvanciers de la galaxie Talon, un punch oratoire au profit de la ‘’Rupture’’. Lui aussi met tout au service de la pensée politique, unique, profonde et déphasée, mais exprimée et défendue avec une nette clarté et une précision déroutante.

Mieux, il a la touche facile et de nouveaux réflexes pour la performance immédiate depuis deux ans. Il tient à faciliter le dépassement de soi et imposer à la conscience collective, son sens de l’effort. Et sur ce damier, le grand catholique perclus d’humilité devant l’Eternel et dévot de Notre Dame de Maria Tokpa à Porto-Novo est dans le sens de l’effort. Il faut le lui reconnaitre au regard de toutes les innovations conceptuelles et structurelles de sa part en deux ans à la tête du Parlement. Et ce n’est pas pour rien que l’angélus a commencé : « En deux ans seulement, Vlavonou a modernisé le Parlement plus que tous les autres présidents en 60 ans après l’indépendance du Bénin.».

Peut-il mettre les petits plats dans les grands pour 2026 ?

Pour cette échéance fatidique, la barre est déjà fixée haut pour Louis Vlavonou. Au regard des cristaux qui s’amoncellent, il n’est ni de près ni de loin dans les calculs et les plans de Patrice Talon pour être le dauphin. Il lui sera difficile d’ailleurs, difficile de changer les pronostics pour devenir le premier des pressentis même s’il joue et dynamite la valse des favoris.

Au cas où il sera parrainé par Patrice Talon, il va falloir qu’il sorte des ressorts de ses ambitions pour avoir contribué à saper les acquis de la conférence de 1990. Tout a été démoli au profit d’un système politique qui repose désormais sur une vision politique rédhibitoire.

Au-delà de tout, tous les ténors du ‘’Bénin révélé’’ ont l’étiquette simpliste de ‘’froids tueurs politiques des acquis de la démocratie’’. Louis Vlavonou doit donc trainer sa part de boulets. En effet, à l’actif du président du Parlement, il faut citer ses lauréoles. Il a été porteur d’une dizaine de lois ‘’ les lois drones’’ qui frappent constamment les Béninois depuis 2016. Ce sont des souvenirs indélébiles pour ses contemporains qu’on n’efface pas d’un simple coup de chiffon. En dépit de la force de la durée, la majorité des Béninois n’a pas oublié l’orange épluchée.

En effet, dans ses prédispositions actuelles, Louis Vlavonou tient à rentrer dans l’histoire. On le sent, on le voit. On le voit avec la force de continuer ses envies passagères au profit de la ‘’Rupture’’ et de son mentor, Patrice Talon. Peut-il entrer dans l’histoire et devenir un homme d’Etat ?

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Etre bon président du Parlement et président de la République, il y a un grand fossé, un défi de taille, car ce n’est pas par « magie politique » qu’on décrète la posture d’homme d’Etat. Louis Vlavonou le sait plus que quiconque.

Bénédicte DEGBEY

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