L’éditorial de Titus FOLLY : Alladatin-Ayadji, moins de bruits
Orden Alladatin a cru devoir utiliser des essuie-glaces pour assainir le landerneau de la mouvance Talon. Il somme les partis en appendice à la » Rupture » de rejoindre la vraie mouvance Talon sous peine de…Jacques Ayadji, l’un des pointés du doigt est monté au créneau et s’est alarmé. Au fil du processus de civilisation de la ‘’Rupture’’, doit-on pleurer ou jubiler des effets destructeurs de leurs approches? Analyse dans l’exercice de l’éditorial du jour.
L’appel de Orden Alladatin en guise de coup de semonce à une même enveloppe politique liée au système cher à Patrice Talon : » Exclusion ». Quant aux larmes de Jacques Ayadji en guise de réplique, ils n’ont pas l’ampleur d’une demande qui vient du peuple béninois.
La courte vue de l »un et les jérémiades de l’autre découlent des avatars du régime politique du moment. Alors, on comprend pourquoi le peuple béninois qui est en résistance n’est nullement concerné par leurs redoublements de leur intolérance politique.
Peut-il en être autrement ?
Aux confluents de l’appel et de la réplique, tout y est. Avec Orden Alladatin d’abord, on a plutôt tendance à voir une attitude hautaine et méprisante à l’égard de partis dument constitués et qui viennent de servir d’échelle à Patrice Talon il y a seulement quelques jours.
Mais pourquoi Jacques Ayadji s’offusque-t-il de ce nationalisme marginal de Orden Alladatin quand lui-même en matière de dérives n’est pas un exemple ? Depuis février 2021, à l’occasion des 31 ans de la Conférence nationale à ce jour, Jacques Ayadji est-il sans reproches ?
Il suffit de ramasser avec ses « râteaux de l’histoire » pour constater la réitération de sa posture d’insinuations et de reniements relatifs à des faits pourtant historiques mais teintés d’une analyse biaisée. Depuis trois mois, avec son ‘’POISON’’ , il banalise tout et développe une problématisation régulière et rédhibitoire.
Alors, pourquoi Jacques Ayadji après ses euphémismes disgracieux, cherche-t-il à avoir une main salutaire par-dessus le rebord de son précipice ?
Entre Orden et Jacques, sans aucun doute, la réciprocité n’est pas moins vraie même si elle ne nécessite pas moins d’empathie. Même si on ne doit pas se réjouir, au moins ainsi se règle la dette politique qu’ils ont contractée à l’égard du peuple béninois souverain, un peuple qui traverse actuellement une phase calamiteuse de son existence. La crise politique qui remonte aux législatives est une preuve suffisante du délitement. En prennent leur projet pour celui des Béninois, ne font-ils pas alors fausse route ?
Que Orden Alladatin et Jacques Ayadji comprennent que leurs débats veules d’aujourd’hui sont aux antipodes de la Nation béninoise. Cette dernière est écrasée, opprimée et attirée vers l’abîme avec des réformes qui font le lit à l’intransigeance ou qui se nourrissent de sang.
La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.
Journal L’Afrique en Marche du jeudi 06 mai 2021.