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L’ Editorial de Titus FOLLY : Ajavon n’est plus là, mais du « couscous connexion » à Cotonou. 

« Missel » de vendredi en main, des fonctionnaires de la « Rupture » ont dit le 28 octobre 2016 que Sébastien Ajavon était : « le plus grand trafiquant du Bénin». La suite on la connait avec toutes les prédictions funestes et des actes matériels biaisés pour détruire un homme. Avec les dernières contingences survenues à Cotonou, avec des charges explosives de poudre blanche, ceux qui ont juré de nettoyer les écuries d’orgias ont-ils échoué ? Analyse dans l’exercice de l’éditorial du jour.

Sébastien Ajavon a été renvoyé du Bénin. On a détruit son empire financier et congédié ses travailleurs ( plus de 5000 agents dont certains sont dans la précarité, d’autres dans la paupérisation). Ajavon est parti, et pourtant on continue de ressusciter des fantômes de la drogue à Cotonou. 

Pourtant, les miraculés des cimes du « Bénin révélé » ont fait la profession de foi de faire désormais le travail proprement. Après les 18 kg de Sébastien Ajavon, ils juré d’enlever les bandes aux doigts et aux orteils et de soigner correctement les gelures. A l’épreuve de la réalité, les derniers événements démontrent que la lutte contre la drogue n’était qu’un prétexte pour soumettre Sébastien Ajavon à la zone de disgrâce.

Comment comprendre qu’ après cinq ans de lutte contre la drogue, et après le dossier Ajavon, certaines batteries soient encore ici à Cotonou chargées à bloc?

Mieux, comment expliquer cet enchaînement de témérité? Ajavon aurait mis le « couscous » dans les sachets plastiques de 25 F. CFA comme un « vulgaire débutant mafioso » dans une platitude déconcertante. La stratégie des autres au regard de leurs faits et gestes relèverait d’une perspective de conquêtes. On doit donc tomber des nues de constater que le milliardaire Ajavon n’était pas un stratège. 

Des leçons à tirer ? 

La première, c’est que dans ces derniers dossiers qui écument la place ici à Cotonou, on a des acteurs locaux, des compatriotes comme Ajavon. Ce ne sont pas des étrangers. Ils ne sont pas venus d’ailleurs pour clignoter sur les cartes et mettre davantage le Bénin sur la plateforme. Pourquoi a-t-on mis assez de temps pour déclencher l’offensive synchronisée contre eux? Ont-ils commencé après Ajavon? Ou bien étaient-ils là au moment où le patron du patronat « officiait »? Si c’est maintenant qu’on met le grappin sur eux, ont-ils perdu leur assurance-vie politique comme à Napoli ? 

Peut-on dire que ceux qui ont promis que le Bénin ne sera pas une plateforme activée ont échoué ? 

Tout porte à croire que les résultats ne sont pas à la hauteur surtout quand on voit le déploiement de l’attirail et la mise en place des structures pour quadriller le terrain et lutter efficacement contre la drogue.

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Au-delà de tout, il faut apprécier à sa juste valeur, le saut d’orgueil de ceux qui ont à charge cette lutte. Maintenant qu’ils ont commencé, ils ne doivent plus céder aux allures trompeuses d’un échassier indolent. Plus que jamais, ils doivent être de talentueux fins limiers dans cette lutte. Si on a juré d’endiguer les « tumeurs » découlant de la drogue, les résultats doivent atteindre la promesse des fleurs.

Bénédicte DEGBEY

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