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Kidal et l’insulte à Goïta L’Editorial de Titus FOLLY

Kidal et l’insulte à Goïta             L’Editorial de Titus FOLLY

A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.

La junte au pouvoir à Bamako dirigée par Assimi Goïta a réussi à changer l’insulte seigneuriale qui lui collait : « Club des officiers jouisseurs du pouvoir « . Avec la victoire de l’armée malienne le 14 novembre 2023 à Kidal, Goïta n’a-t-il pas changé l’insulte en cycle de couronnement ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

Assimi Goïta, Sadio Camara (le ministre de la Défense) et les collègues ne sont-ils pas devenus de fiers guerriers à l’instar de célèbres souverains sahéliens? Même si comparaison n’est pas raison, l’euphorie qui déferle depuis 48 h sur ce pays démontre à suffisance que Goïta et ses collègues méritent d’être portés en triomphe et ce pour plusieurs raisons.

D’abord, il y a la parole donnée, celle d’officiers qui ont juré qu’ils doivent mettre un terme à la partition du pays.

Et la victoire à angles droits à Kidal a justifié ce lien d’exercice du pouvoir..Ceci est d’autant plus manifeste aussi bien d’un point de vue contingent que convergent.

PIERRE ANGULAIRE…

En effet, le patron de la transition malienne, Assimi Goïta avait affiché une morale à la fois transcendante et souverainiste. Il a juré de coupler les défis politiques et militaires pour la restauration de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national. Ce qui implique des impératifs sécuritaires.

A raison, il faut donc faire la guerre pour reprendre Kidal, cette citadelle imprenable depuis 2012.

Finalement, ce défi a été relevé avec brio. Et la junte vouée aux gémonies saura profiter dès à présent de l’importance de l’espace de crédibilité qu’elle vient de s’octroyer.

Pour gagner, la junte a dû renoncer aux contributions rassemblées, mais moribondes de « Barkhane » et de la Minusma.

En effet, impulsée par la France ( pour « Barkhane ») et les Nations-Unies ( pour la Minusma), cette double opération militaire n’était qu’une caution à la partition du Mali.

Sur les artefacts de « Barkhane » surtout dans un sens dépouilleur, Assimi Goïta a refusé les détestables « droits historiques » d’une rébellion à répétition depuis l’indépendance en 1960 dans les sites pittoresques des Iforas

Goïta a donc rompu l’intrusion par des écrits romanesques. La palette de statistiques depuis 2012 à Kidal où la cité est occupée par la rébellion est donc terminée.

…D’UNE VICTOIRE

Sur les ressorts cassés de « Barkhane » et de la Minusma, la victoire de Kidal a malheureusement ou heureusement bénéficier
du marketing de « Wagner »

En effet, la milice russe a su impulser une dynamique méthodologique de quadrillage et une pertinence militaire. Tout ceci a été réalisé contre des calculs politiques de sécession.

Si l’Afrique a dit NON à la sécession du Katanga ( En RDC) ou la guerre d’indépendance du Biafra au (Nigeria), « Wagner » ou pas : « La fin justifie les moyens», dit ce principe d’or.

Site www.lafriqueenmarche.info du 16 novembre 2023 No 531

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».

Bénédicte DEGBEY

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