Justice/Après les dernières libérations de la Criet : L’ODPH de Me Baparapé exige la libération sans condition de tous les détenus politiques.
Dans une déclaration en date du 16 juin 2022, l’ODHP présidée par Le Aboubakar Baparapé exige la libération sans condition de tous les détenus politiques. Lire ci-dessous, l’intégralité de ladite déclaration.
DÉCLARATION DE L’ODHP SUR LA LIBÉRATION DE 16 DÉTENUS POLITIQUES AU BÉNIN
Mesdames et Messieurs, Citoyennes et citoyens, militantes et militants de l’ODHP tant à l’intérieur que de la diaspora, le 16/05/2022 l’ODHP a procédé au lancement de la semaine des libertés sous le thème ‘’droit de l’Homme, droit des peuples’’.
A cette occasion, plusieurs activités ont été menées et au cours desquelles mon organisation a exigé comme revendication essentielle en vue de la décrispation de la situation politique nationale, la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques sans exception à savoir Laurent METOGNON, YOUSSAO, ADEGOKE, Rékiath MADOUGOU, Joël AÏVO etc. et le retour de tous les exilés politiques.
Cette revendication qui a toujours été le cheval de batail du comité de soutien aux détenus et aux exilés politiques a été amplement rappelée au Président de la République à l’occasion de la journée de lutte contre la torture le 07/05/2022.
L’ODHP a été de tout temps en première ligne dans le combat pour le respect des libertés et de la libération de tous les détenus politiques.
C’est dans ce conteste que nous avons appris par les réseaux sociaux la libération provisoire de seize (16) détenus politiques de la prison civile de Missérété le 14/06/2022 au nombre desquels : IMOROU DALIALOU et Ferdinand COMBETI précédemment poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat en complicité avec le sieur TAWES.
L’ODHP prend acte de ces mises en liberté provisoires, mais voudrait cependant fait observer au chef de l’Etat :
Premièrement que le sieur TAWES ayant bénéficié d’un abandon de poursuite pour avoir été reçu en grande pompe par le chef de l’Etat alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international par la CRIET pour atteinte à la sûreté de l’Etat, les sieurs DALIALOU et COMBETI devraient bénéficier d’une mise en liberté d’office pour infraction non constituée et non d’une mise en liberté provisoire qui leur ôte toute possibilité de prétendre à réparation du préjudice et à des dédommagements subséquents.
Deuxièmement, que les libérations en catimini et au cas par cas sont loin de résoudre le problème de décrispation souhaitée par toute la classe politique et le peuple, c’est pourquoi l’ODHP exige avec insistance la prise ici et maintenant d’une ordonnance présidentielle en vue d’amnistier tous les détenus et exilés politiques sans condition et leur indemnisation pour le tort qui leur a été fait. C’est à ce prix et à ce prix seulement que la paix reviendra dans notre pays.
Troisièmement l’ODHP exige l’abrogation de toutes les lois scélérates et chrysogènes empêchant la libre participation des citoyens et des parties politiques à l’animation de la vie politique.
Quatrièmement l’organisation des élections inclusives à commencer par les prochaines législatives de 2023.
Telles sont les exigences de l’ODHP pour une décrispation de la vie politique.
Pour terminer, le bureau exécutif par ma voie tient à remercier les militantes et militants pour leur mobilisation massive et permanente pour cette campagne qui se poursuit et les exhorte à maintenir la pression et la veille citoyenne afin d’obtenir total satisfaction de nos observations.
Je vous remercie.
Cotonou, le 16 juin 2022
Pour le Bureau Exécutif National,
Le Président,
Me. Aboubakar BAPARAPE
Site
www.lafriqueenmarche.info du 18 juin 2022 No 209