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Journée mondiale/ liberté de la presse : L’information comme bien public’’ au Bénin ?

Journée mondiale/ liberté de la presse : L’information comme bien public’’ au Bénin ?

Plusieurs fois épinglé par Reporters sans frontières (RSF) lors de la publication de ses rapports sur l’état de la liberté de la presse dans le monde, le Bénin va une fois encore honorer la journée du 3 mai, sous le thème « L’information comme bien public ».
Est-ce une réalité sous la ‘’Rupture’’ ?
« L’information comme bien public ». Le thème de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2021 est d’une pertinence urgente pour tous les pays du monde en occurrence pour le Bénin. L’évolution du système de communication qui a un impact sur notre santé, nos droits de l’homme, les démocraties et le développement durable, l’information équitable et sans contrainte reste le seul moyen pour permettre la libre opinion.
La célébration de cette année selon Unesco mettra en évidence trois objectifs pour un écosystème des médias indispensable à la liberté d’opinion. Il s’agit de mettre tout en œuvre pour assurer la viabilité économique des médias d’information, de créer et garantir des mécanismes efficaces pour assurer, dans le respect des droits humains, la transparence de la presse papier, de l’internet et des médias sociaux. Puis en outre renforcer et généraliser l’éducation aux médias et à l’information afin de permettre au public de reconnaître et de valoriser (ainsi que de le défendre et de l’exiger) un journalisme de qualité et pour lutter contre les « fake news ». C’est pourquoi d’ailleurs, Federico Mayor, ancien directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) avait dit qu’« Il n’y a pas de démocratie sans liberté de la presse ».
Si le dernier classement mondial 2021, de la liberté de la presse, publié avant la célébration de cette ‘’Journée mondiale de la liberté d presse’’ a classé le Bénin à la 114è place sur 180 pays évalués. Il urge que chacun à son niveau œuvre désormais que l’information comme un bien public devienne une réalité au Bénin. “L’information est un bien public […] et en tant que bien public, elle a besoin du soutien du public.” Selon Joseph E. Stiglitz
Une journée qui amène les professionnels à être plus pointus dans leur quête de l’information juste et équilibrée pour permettre au public de s’informer juste.
Mais au Bénin ce tableau est loin d’être peint. Les professionnels sont toujours bloqués dans l’exercice de leur fonction voir menacés de peine d’emprisonnement. Le chemin est encore très long, car le pouvoir financier constitue un vrai frein à cette aspiration de la professionnalisation du métier au Bénin.
En principe le 3 mai est instauré pour défendre l’indépendance des médias face au processus politique et au système judiciaire. Entre autres, il faut sensibiliser sur l’importance du journalisme indépendant. Afin de protéger l’accès à l’information et à la liberté d’expression. Elle est également un moment de se souvenir des journalistes censurés, emprisonnés ou assassinés et rendre hommage à ceux décédés au travail.
A noter que tous les ans, le 3 mai, l’Unesco décerne le « Prix mondial de la liberté de la Presse Guillermo Cano » à un professionnel. Ce prix porte le nom d’un journaliste et éditeur colombien assassiné en 1968 par les milieux des narcotrafiquants dont il a dévoilé les activités criminelles. En 2021, le prix est attribué à la journaliste d’investigation philippine Maria Ressa.
Par Alexis RODRIGUEZ
Journal L’Afrique en Marche du lundi 03 mai 2021

Bénédicte DEGBEY

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