Interpellation du professeur Aïvo : Arrêter pour quelle cause ?

(Les inquiétudes de sa cellule de communication)
Le professeur opposant au régime Talon recalé à la dernière élection présidentielle Joël Aïvo est depuis quelques jours dans les mains de la justice béninoise. L’homme de droit constitutionnel est sous mandat de dépôt avec Alain Gnonlonfoun, son mandataire financier et deux autres personnes présentées comme des militaires. Selon sa cellule, ces tierces personnes restent inconnues dans la Dyanamique de Aïvo. Une situation que dénonce sa cellule de communication qui au même moment démontre à plus d’un titre l‘attachement du constitutionaliste au respect des lois de la République.
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Communiqué
Jeté en prison
Sans surprise, le Professeur Frédéric Joël AÏVO a été placé hier soir (ndlr : ce vendredi 16 avril) sous mandat de dépôt. Le procureur spécial de la CRIET, Mario METONOU a décidé de le déposer en prison, en compagnie de, monsieur Alain Gnonlonfoun, son mandataire financier et deux autres personnes présentées comme des militaires, pour des charges de blanchiment de capitaux et d’atteinte à la sûreté de l’État. La première audience est prévue pour le 15 juillet prochain.
Comme tout le monde peut le remarquer, les charges annoncées la veille après l’interrogatoire du professeur ont changé. Le crime d’appel à manifestation insurrectionnelle a disparu au profit de celui de blanchiment de capitaux.
Il convient de préciser qu’à cette étape de la procédure, les avocats du professeur AÏVO n’ont pas encore eu accès au dossier. Toujours est-il qu’en 24h de garde à vue et d’interrogatoire, Joël AÏVO n’a été confronté à personne ni au moindre élément de preuve et que les personnes présentées comme des militaires ont déclaré n’avoir jamais rencontré ni parlé avec le professeur ni avec son mandataire financier.
Nous rappelons que malgré les nombreux obstacles qui se sont dressés ces dernières années sur le parcours du militantisme politique au Bénin, Frédéric Joël AÏVO a fait du respect de la loi et de l’État, la pierre angulaire de son combat politique. Hier comme aujourd’hui, en dépit des injustices, il ne s’est jamais détourné de cette ligne.
Nous voudrions inviter le public béninois en général, et particulièrement les amis, militants et sympathisants du professeur au calme et à la sérénité.
La cellule de communication
Cotonou, le 17 avril 2021
Journal L’Afrique en Marche